Au Niger, le vent du changement semble bien tourner pour les nouveaux maîtres du pays comme le montre la dernière initiative de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Après des mois de relatif ostracisme, la puissante Banque africaine de développement semble disposée à renouer le dialogue avec les autorités militaires issues du récent coup d’État au Niger.
Une délégation de l’institution financière panafricaine a même foulé le sol nigérien cette semaine pour prendre la température.
À Niamey, le représentant de la BAD pour le Niger, M. Guedon Désiré, n’a pas mâché ses mots.
« Nous avons fait le tour de la coopération entre la banque et le Niger en vue d’une reprise normale de la situation », a-t-il martelé à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre de la Transition, Lamine Zeine Ali Mahaman.
Des mots forts annonciateurs de la Banque pour le Niger
La mission était chargée de « recueillir les orientations et instructions à porter à la haute direction » siégeant à Abidjan.
Traduction : prendre le pouls des nouvelles autorités sur leur volonté de renouer des liens étroits avec ce partenaire financier historique.
Et il semble bien que le diagnostic ait été rassurant. M. Désiré a insisté sur « la volonté de la Banque de pouvoir reprendre le dialogue » avec Niamey, par la voix de son Conseil d’administration. Un signal fort envoyé aux putschistes.
Des échanges nourris ont également eu lieu avec les différents ministres sectoriels bénéficiant des financements de la BAD pour répondre aux besoins des populations.
Un tour d’horizon complet pour jauger les attentes de part et d’autre avant d’éventuellement renouer les liens distendus par les turbulences politiques.
Si les militaires nigériens maintiennent le cap diplomatique amorcé, la manne financière pourrait bien à nouveau couler au pays du Ténéré.
Une bouffée d’oxygène pour les Nigériens en quête de stabilité et de développement.
Retrouvez l’essentiel de l’actualité sur notre compte Tiktok.