Excellente surprise pour les populations du Niger concernant le coût de l’électricité. C’est une aubaine en ces temps économiques difficiles.
Lors du dernier Conseil des ministres samedi 2 mars, le gouvernement a annoncé le gel du prix de l’électricité pour cette année 2024.
Malgré la hausse continue des cours mondiaux du pétrole, le kilowattheure fourni par la société nationale Nigelec ne verra pas son tarif augmenter.
C’est le ministre de l’Énergie qui a fait adopter en Conseil un décret prorogeant de 12 mois les barèmes actuels.
Initialement, une révision à la hausse était prévue au 1ᵉʳ janvier pour répercuter l’augmentation du prix du gasoil, principale source de production électrique au Niger.
Mais le gouvernement a décidé d’amortir ce surcoût pour ne pas impacter davantage le budget des ménages, dans un contexte social déjà tendu.
Le prix du kilowattheure restera donc inchangé cette année, épargnant ainsi de nouvelles dépenses contraintes à des populations durement touchées par l’inflation.
Cette décision politique courageuse vise aussi à préserver la paix sociale, alors que le mécontentement monte dans le pays suite au coup d’État militaire de 2023.
Elle pourrait néanmoins creuser les déficits de Nigelec, entreprise publique déjà fragile financièrement.
L’État devra donc probablement compenser ces pertes via des subventions exceptionnelles.
Mais le sacrifice est jugé nécessaire par le président de transition Abdourahamane Tiani, soucieux d’améliorer les conditions de vie de ses compatriotes.
Alors que l’insécurité et les difficultés économiques persistent, ce gel inattendu du prix de l’électricité apporte une bouffée d’oxygène bienvenue aux populations du Niger.
Il démontre la volonté affichée des nouvelles autorités de rompre avec le passé en plaçant l’intérêt général avant les équilibres budgétaires.
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