Après s’être retiré de la CEDEAO, le Niger du Général Tiani continue d’être bien vu par les institutions financières internationales, comme le montrent les 24 milliards que Niamey va recevoir en juillet 2025.
En effet, le pays a récemment conclu un accord avec le Fonds Monétaire International (FMI). Cet accord a été finalisé à l’issue d’une mission du FMI qui s’est déroulée à Niamey, la capitale, du 5 au 16 mai 2025.
Il concerne la septième revue du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la troisième revue du programme appuyé par la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).
Cet accord devrait permettre au Niger de bénéficier d’un soutien financier significatif. En effet, le montant total attendu s’élève à 40,9 millions de dollars, soit environ 24 milliards FCFA.
Toutefois, cette aide est conditionnée à l’approbation de la direction et du conseil d’administration du FMI, prévue pour juillet prochain.
Antonio David, chef de la délégation du FMI, a précisé que l’achèvement de la revue de l’accord au titre de la FEC permettrait un décaissement de 13,2 millions de Droits de tirages spéciaux (DTS) estimés à environ 17,8 millions de dollars. Ces derniers représentent 10 % de la quote-part du Niger.
De plus, la revue de l’accord au titre de la FRD pourrait permettre de débloquer 17,1 millions de DTS (environ 23,1 millions de dollars), soit 13 % de la quote-part du pays.
Les prévisions économiques du FMI pour le Niger sont encourageantes. La croissance devrait rester robuste, atteignant 6,6 % en 2025, malgré les défis persistants.
L’inflation, quant à elle, devrait reculer à 4,2 %, grâce à une campagne agricole favorable. Cependant, le FMI met en garde contre les risques liés à la situation sécuritaire, qui pourrait nuire à l’activité économique.
De plus, la marge de manœuvre budgétaire pourrait se réduire en raison d’un durcissement des conditions de financement et d’une diminution de l’aide au développement.
Face à ces enjeux, les autorités nigériennes affichent une détermination sans faille. Elles s’engagent à mettre en œuvre rapidement les réformes structurelles essentielles.
Parmi celles-ci, on trouve l’adoption d’un nouveau code général des impôts et l’application d’une stratégie de gestion des recettes pétrolières. Ces réformes visent à renforcer la résilience économique du pays et à améliorer la gestion des ressources.
Il est important de noter que le contexte économique du Niger est également influencé par des facteurs externes. Le retrait du pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a des implications sur ses relations commerciales et financières. Ce retrait pourrait affecter l’accès à certains marchés et à des financements, rendant d’autant plus important le soutien du FMI.