Après la France et l’Allemagne, les États-Unis ont finalisé leur retrait du Niger, plus d’un mois avant la date initialement prévue du 15 septembre.
Ces trois puissances militaires ne collaborent plus avec Niamey.
Du coup, l’Italie reste la seule force occidentale encore présente dans le pays. Mais la Russie est au fil des mois devenue le partenaire stratégique et sécuritaire des militaires au pouvoir à Niamey.
En janvier dernier, la Russie avait annoncé avoir signé un accord avec le Niger pour renforcer leur partenariat militaire.
En mars, le président russe Vladimir Poutine et le général Abdourahmane Tiani à la tête du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie au Niger ont lors d’un entretien téléphonique évoqué un projet de coopération « stratégique, multisectorielle et globale ».
Cet échange s’est matérialisé par l’arrivée entre avril et mai de trois vols cargo comprenant du matériel militaire dont un système de défense anti-aérien.
Des hommes qualifiés d’ « instructeurs russes » par la communication d’État nigérienne et qui seraient liés à la compagnie Africa Corps, ex-Wagner, se sont également installés dans le pays sans qu’on en connaisse le nombre.
De sources concordantes, ils sont chargés de la formation du bataillon de la garde présidentielle et travaillent en étroite collaboration avec les services de renseignements.
L’Italie conserve un contingent sur place
Ce nouveau partenariat est en virage à 180 degrés comparé à la stratégie de défense des anciens présidents Mouhamadou Issoufou et Mohamed Bazoum.
Avant le coup d’État de juillet 2023, la collaboration sécuritaire avec les pays occidentaux était privilégiée. Parmi eux, l’Italie est aujourd’hui le seul à conserver un contingent dans la capitale nigérienne.
Depuis 2018, ces soldats – qui seraient un peu plus de 200 – participent à la formation de leurs homologues nigériens. Ils fournissent aussi une assistance aux contrôles des frontières. L’objectif étant pour Rome de limiter les flux de migrants vers ses côtes.
Et pour ce faire, l’Italie s’en donne les moyens : en menant de nombreux projets de développement dans le pays pour éviter le départ de migrants potentiels.
Après avoir rompu tous les liens militaires avec la France, l’Allemagne et les États-Unis, le Niger a su trouver des partenaires fiables pour assurer la sécurité des personnes et des biens.