Quelques mois après le deuxième coup d’État au Niger, le départ des troupes militaires françaises touche à sa fin.
Selon les autorités nigériennes, il ne reste désormais plus que 91 soldats tricolores sur le sol nigérien.
Un chiffre confirmé plus tôt ce lundi par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), la junte au pouvoir depuis juillet 2021.
Parmi ces 91 militaires encore présents, 75 sont des logisticiens chargés d’organiser le retrait des matériels et équipements.
« Un convoi est prêt à les récupérer d’ici le 22 décembre 2023, date butoir fixée par Paris et Niamey pour un retrait total », assure le CNSP.
Par ailleurs, cette date parachève plusieurs mois de tensions entre la France et son ancienne colonie. Le nouveau pouvoir issu du coup d’État reprochait à l’armée française son inefficacité contre les groupes djihadistes.
Un sentiment anti-français grandissant avait poussé la junte à exiger le départ immédiat des soldats français du Niger. Ces derniers étaient présents depuis 2014 pour lutter contre les terroristes.
Un souhait désormais exaucé : en huit mois, plus de 1.300 militaires français ont plié bagage, mettant fin à plus de huit ans de coopération militaire avec le Niger.
« Le retrait se passe dans de bonnes conditions. L’échéance du 22 décembre devrait être tenue », positive le CNSP.
Outre le volet militaire, les relations politiques et économiques entre Paris et Niamey restent, elles, à reconstruire.
Enfin, le Niger fait figure de laboratoire pour le « partenariat renouvelé » prôné par Emmanuel Macron avec les pays d’Afrique de l’Ouest.
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