Nickel, titane et lithium : ce pays africain avec un sous-sol très riche séduit des entreprises chinoises

Côte d'Ivoire permis miniers

Crédits photo : Pixabay / grunzibaer

Avec un sous-sol très riche, le Burundi compte développer son secteur minier avec l’aide d’entreprises chinoises. Ambitieux de devenir un pays émergent d’ici 2040, le pays a organisé une table ronde les 5 et 6 décembre 2024, réunissant des investisseurs privés et des partenaires au développement.

L’objectif de cette rencontre était de nouer des partenariats stratégiques pour exploiter les riches ressources naturelles du Burundi.

Cela a été concrétisé. Le président burundais a reçu en audience trois entreprises chinoises prêtes à investir dans le secteur minier : TBEA pour le nickel, GAUZAU pour le titane et GENGFENG pour le lithium.

Le Burundi intéresse les entreprises à cause de son sous-sol riche

Le Burundi est actuellement le premier producteur africain de terres rares. Il détient aussi 6 % des réserves mondiales de nickel. Le pays dispose également d’un fort potentiel dans l’agriculture, la pêche et l’élevage.

Cependant, malgré ces atouts, le Burundi reste l’un des pays les plus pauvres au monde, avec un PIB par habitant de seulement 245,8 dollars en 2023 et 87 % de sa population vivant sous le seuil de pauvreté.

Pour inverser cette tendance, des réformes économiques ont été engagées afin d’attirer davantage d’investissements.

Le gouvernement compte aussi mettre en place les infrastructures adéquates comme l’électricité afin d’atteindre ses objectifs de développement.

Le Burundi veut développer son énergie hydroélectrique

En marge de la table ronde, le président burundais a également reçu la délégation de Malthe Winje Infrapower AS, dirigée par Kjartan Stigen, directeur général pour l’Afrique.

En partenariat avec KAGE Ltd, une entreprise burundaise spécialisée dans la production de charbon de bois écologique à partir d’épis de maïs, ils prévoient de développer une capacité de 100 MW d’énergie hydroélectrique sur une période de 10 ans.

Les travaux, nécessitant un investissement de 500 millions de dollars (310 milliards de FCFA), débuteront dès le premier trimestre 2025.

Ce projet devrait renforcer l’attractivité du Burundi pour les investisseurs étrangers, l’accès limité à l’électricité étant l’un des principaux obstacles à l’implantation d’usines en Afrique. Une amélioration du secteur énergétique pourrait ainsi permettre au pays de tirer pleinement parti de l’industrialisation.