La Direction de la Police Judiciaire (DPJ) a démantelé 3 bandes criminelles auteures de vols de véhicules et de motos dans la ville de Niamey.
En effet, suite à la recrudescence des vols de véhicules et de motos dans la ville de Niamey, la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) a mené, du 14 au 21 septembre 2025, des investigations ayant abouti au démantèlement de ces 3 réseaux de malfaiteurs.
La première bande est composée de neuf individus de sexe masculin, âgés de 37 à 69 ans, dont deux auteurs principaux, trois complices et quatre receleurs un mécanicien, un ferrailleur, un tôlier et un peintre automobile, chargés de modifier la peinture et de changer le châssis des véhicules volés).
Leur mode opératoire consiste à circuler nuitamment à pied dans la ville de Niamey afin d’identifier les véhicules garés devant les domiciles, sans surveillance. Une fois le véhicule repéré, l’un des auteurs se place en position de guet pendant que le second utilise un objet en forme de « T » spécialement fabriqué en fer et parfois une fausse clé, pour forcer les portières et démarrer le véhicule.
Les véhicules principalement ciblés sont les Toyota Corolla (LE ou S), les Toyota Hilux et les Toyota RAV4, dont les portières sont faciles à déverrouiller et dépourvues de systèmes de sécurité fiables (clé transpondeur ou à puce).
Ils ont reconnu avoir commis quatre cas de vols dans les quartiers Harobanda, Marché Katako, près de l’échangeur Diori Hamani, Bandabari et Gamkalley, en face de l’intendance militaire. La deuxième bande a été démantelée le 07 novembre 2025, relativement au vol d’un véhicule Hilux à la mosquée de vendredi pendant l’heure de la prière. La Division de Recherche et d’Intervention de la DPJ a engagé des recherches concernant ledit véhicule.
Après exploitation des images de vidéosurveillance, un individu dénommé « Procureur », étudiant âgé de 36 ans, a été identifié comme auteur du vol. Les investigations plus poussées ont permis son interpellation.
L’intéressé, bien connu dans les affaires de vol de véhicules, avait été libéré de prison quatre mois plus tôt pour des faits similaires.
Au cours de l’enquête, il a reconnu être l’auteur du vol du véhicule, auquel il a accédé à l’aide d’une fausse clé et qu’il a démarré avec une seconde fausse clé.
Il déclare avoir emprunté la route de Dosso, puis Guechémé, avant d’atteindre le village de Yeddou, où il a remis le véhicule à un complice qui a posé une fausse plaque d’immatriculation afin de l’acheminer à Abuja pour sa vente. Le mécanisme de coopération policière internationale a été activé par la DPJ via l’INTERPOL pour rechercher et interpeller le complice en cavale.
Il a également avoué qu’après sa sortie de prison, il avait volé derrière la Fenifoot un véhicule Toyota RAV4 de couleur noire, qu’il a dû abandonner en raison du mauvais état du moteur.
La troisième bande est composée de cinq individus de sexe masculin, âgés de 17 à 29 ans, dont quatre co-auteurs et un receleur. Ils sont spécialisés dans les vols de nuit en réunion dans des habitations, avec usage d’armes blanches, portant principalement sur des motos.
Leur mode opératoire consiste à sillonner tantôt à pied, tantôt à moto, les quartiers Bassora, Niamey 2000 et Kobontafa, en scrutant l’intérieur des maisons à travers les murs pour repérer une moto garée dans la cour. Lorsqu’ils aperçoivent une moto, l’un d’entre eux escalade le mur pour ouvrir la porte, pendant que les autres montent la garde. Ils utilisent ensuite divers moyens pour déverrouiller l’engin, le démarrer et l’acheminer vers un « ghetto » situé au quartier Bassora.
Un autre mode opératoire consiste à circuler en binôme sur deux motos, munis de machettes, à la recherche de cibles potentielles. Lorsqu’ils croisent une cible, ils la pourchassent, la menacent avec les machettes et la font chuter afin de s’emparer de la moto.
Ils ont à leur actif cinq cas de vols portant sur des motos : trois motos de marque Royal, une moto de marque Kasea et une moto tricycle de marque Royal. D’autres complices sont activement recherchés à travers le mécanisme de coopération policière international via Interpol.
La DPJ appelle à une vigilance accrue et une collaboration sans précédent de la population afin de venir à bout de toutes ces formes d’insécurité.