L’Europe traverse une période de durcissement des politiques de naturalisation.
De nombreux pays renforcent leurs critères d’obtention de la citoyenneté, imposant des tests linguistiques plus stricts, des périodes de résidence prolongées, voire des examens culturels controversés.
L’Italie pourrait adopter une approche novatrice dans sa politique de naturalisation, remettant en question les fondements traditionnels de l’attribution de la nationalité.
Au sein de la coalition gouvernementale italienne, une idée surprenante émerge : le « ius scholae », ou « droit du stylo ».
Cette proposition, portée par Forza Italia, le parti fondé par Silvio Berlusconi, vise à accorder la citoyenneté italienne aux enfants nés de parents étrangers ou arrivés dans le pays avant l’âge de 12 ans, à condition qu’ils aient suivi au moins cinq années de scolarité ininterrompue en Italie.
Cette initiative marque une rupture avec le droit du sang actuellement en vigueur, qui impose aux enfants d’attendre leur majorité pour demander la nationalité.
Le débat sur cette réforme potentielle a pris de l’ampleur à la suite des performances olympiques d’athlètes italiens issus de l’immigration.
Les exploits de volleyeuses comme Paola Egonu et Myriam Sylla, nées de parents africains, ont mis en lumière la contribution des Italiens de première génération au rayonnement national.
Ce constat a incité la gauche à relancer ses plaidoyers pour le droit du sol, trouvant un écho inattendu au sein même de la coalition de droite au pouvoir.