Natasha Akpoti-Uduaghan : la sénatrice nigériane reçoit une bonne nouvelle après avoir dénoncé un harcèlement s3xuel

Natasha Akpoti-Uduaghan la sénatrice nigériane reçoit une bonne nouvelle après avoir dénoncé harcèlement s3xuel

Crédit photo : The Sun Nigeria

La sénatrice nigériane, Natasha Akpoti-Uduaghan, suspendue après avoir dénoncé un harcèlement s3xuel, reçoit enfin une bonne nouvelle.

En effet, un tribunal nigérian a mis fin à la suspension de six mois de la sénatrice évincée après avoir accusé le président du Sénat de harcèlement s3xuel, dans une affaire qui a suscité une vive polémique dans ce pays conservateur d’Afrique de l’Ouest.

En février, la sénatrice Natasha Akpoti-Uduaghan a affirmé que Godswill Akpabio, président de la chambre haute du Parlement, a bloqué à plusieurs reprises les motions qu’elle tentait de faire adopter, avant de lui proposer son soutien à condition qu’elle « prenne soin de lui ».

Quelques jours après avoir formulé ces accusations lors d’une interview télévisée, elle a été suspendue temporairement du Sénat, officiellement pour un motif sans lien apparent avec l’affaire.

Selon le Sénat, la sanction fait suite à « une faute grave » lors d’un échange houleux au sein du Parlement.

Mais l’affaire a rapidement été dénoncée par des groupes de défense des droits des femmes, qui y voyaient une mesure de représailles évidente.

Le 4 juillet 2025, un tribunal d’Abuja, la capitale, a qualifié la suspension de six mois d’« excessive » et ordonné la réintégration de Mme Akpoti-Uduaghan.

Lors de ce même jugement, la sénatrice a toutefois été reconnue coupable d’outrage au tribunal pour avoir enfreint une interdiction de s’exprimer publiquement sur l’affaire, et condamnée à une amende de cinq millions de nairas (environ 2.760 euros).

De son côté, Godswill Akpabio a toujours rejeté publiquement les allégations formulées à son encontre.

La sénatrice Natasha Akpoti-Uduaghan fait également l’objet d’un autre procès pour avoir, selon l’accusation, diffusé de fausses informations.

Elle a affirmé que M. Akpabio et l’ancien gouverneur de l’État de Kogi (centre-sud), Yahaya Bello, ont tenté de la faire assassiner.

Si des associations et ONG ont exprimé leur soutien à la sénatrice, ses accusations de harcèlement ont aussi suscité des critiques, y compris chez des femmes politiques de premier plan.

L’ancienne sénatrice Oluremi Tinubu, actuelle Première dame du Nigeria et épouse du président Bola Tinubu, a déclaré que le Sénat avait agi correctement et estimé, en tant que femme, que « les gens vous font des compliments tout le temps ».

Oluremi Tinubu et Godswill Akpabio appartiennent tous deux au parti au pouvoir, tandis que Natasha Akpoti-Uduaghan siège dans les rangs de l’opposition.

Avec seulement quatre sénatrices sur 109 et 17 députées sur 360, les voix féminines sont marginales au sein du Parlement du pays le plus peuplé d’Afrique.

Dans un Sénat souvent critiqué pour son sexisme, les rares femmes élues proviennent majoritairement de familles aisées et sont souvent les épouses, filles ou sœurs de politiciens, alimentant les stéréotypes sur leur légitimité.

Avec AFP

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