Le Pape François est mort ce lundi 21 avril 2025, à l’âge de 88 ans. Le souverain pontife, qui souffrait d’une santé fragile depuis plusieurs années, avait été hospitalisé en février dernier à l’hôpital Gemelli de Rome pour une double pneumonie.
Sa disparition marque la fin d’un pontificat qui aura duré plus de douze ans et déclenche une série de cérémonies protocolaires strictement codifiées par le Vatican.
Le pape François est mort ; la suite des événements
Le décès du chef de l’Église catholique ouvre désormais une période transitoire, jalonnée d’étapes précises qui mèneront à l’élection de son successeur.
De la période de deuil aux funérailles, jusqu’au conclave qui désignera le nouveau pape, voici ce qui va se dérouler dans les prochains jours.
Dès l’annonce officielle de sa mort, le Vatican a décrété neuf jours de deuil, période connue sous le nom de « Novendiale », tradition héritée de la Rome antique.
« Pendant cette période, il y a beaucoup de prières et de messes organisées pour le pape », explique François Mabille, chercheur associé à l’IRIS et directeur de l’Observatoire géopolitique du religieux. L’Italie a également proclamé un deuil national, marquant l’importance de cette figure religieuse dans le pays qui l’abrite.
Le corps du défunt pontife a été béni avant d’être exposé dans la basilique Saint-Pierre, où fidèles et dignitaires du monde entier pourront venir se recueillir pendant plusieurs jours.
Le Vatican est entré dans une période appelée « sede vacante » (« le siège est vacant »), durant laquelle le pouvoir est temporairement transféré au Collège des cardinaux.
Les funérailles devraient se tenir dans quatre à six jours à la basilique Saint-Pierre, sous la présidence du doyen des cardinaux.
Conformément aux souhaits exprimés par François en 2023 lors d’une interview à la chaîne mexicaine N+, il sera inhumé dans la basilique Santa Maria Maggiore à Rome, l’une de ses églises préférées, et non dans les cryptes traditionnelles sous Saint-Pierre où reposent la plupart de ses prédécesseurs.
Le pape François avait d’ailleurs modifié les rites funéraires en novembre 2024, optant pour une simplification notable du cérémonial. Son corps sera exposé dans un simple cercueil, sans recourir aux trois cercueils traditionnels en cyprès, plomb et chêne. Une seule bière en bois et zinc accueillera sa dépouille, reflétant la simplicité qu’il avait adoptée durant son pontificat.
Entre 15 et 20 jours après le décès s’ouvrira le conclave, cette réunion secrète d’environ 130 cardinaux électeurs âgés de moins de 80 ans qui se tiendra dans la chapelle Sixtine.
Coupés du monde extérieur, ils procéderont à un vote à bulletin secret pour désigner celui qui deviendra le 267e pape de l’histoire.
« Il faut que ce soit un homme, baptisé catholique. Théoriquement, beaucoup de personnes pourraient être pape, comme des membres d’ONG religieuses ou de la curie romaine. Mais le pape a toujours été choisi parmi les cardinaux », précise François Mabille.
Si aucun candidat n’obtient la majorité requise des deux tiers, d’autres tours de scrutin seront organisés, jusqu’à quatre par jour. Après chaque vote, les bulletins sont brûlés dans un poêle spécial.
La couleur de la fumée qui s’échappe de la cheminée de la chapelle Sixtine indique l’issue du vote : noire si aucun pape n’a été élu, blanche lorsque le nouveau chef de l’Église catholique est désigné. « Ce rite ne date pas d’hier, il permettait aux Romains de connaître l’issue d’élection souvent interminable », rappelle le chercheur.
Une fois élu, le Collège des cardinaux proclamera la célèbre formule latine « Habemus papam » (« Nous avons un pape ») depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, devant des milliers de fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre.
Le nouveau pontife, revêtu de la traditionnelle soutane blanche et après avoir choisi son nom papal, prononcera alors son premier discours, inaugurant officiellement un nouveau chapitre de l’histoire bimillénaire de l’Église catholique.