La FIFA « espère que chacune des 16 villes hôtes sera prête » à accueillir les rencontres du Mondial-2026, a-t-elle déclaré ce mercredi 15 octobre 2025 dans un communiqué transmis à l’AFP, après que Donald Trump a évoqué la possibilité d’en délocaliser certaines pour raisons de sécurité.
« Nous espérons que chacune de nos 16 villes hôtes sera prête à accueillir avec succès les événements et à remplir toutes les conditions requises », a prudemment commenté un porte-parole de l’instance, dans une déclaration qui englobe également les deux autres pays organisateurs, le Canada et le Mexique.
« La sécurité et la sûreté sont la priorité pour tout évènement organisé par la Fifa à travers le monde », ou « la sécurité et la sûreté relèvent évidemment de la responsabilité des gouvernements, qui décident de ce qui est dans l’intérêt de la sécurité publique », a tenu à préciser la Fifa.
Ce commentaire intervient au lendemain des propos tenus par Donald Trump, qui a assuré que le président de la Fifa, Gianni Infantino, ne s’opposerait pas à la délocalisation de matchs de la Coupe du monde programmé dans des villes américaines, si nécessaire.
« Si quelqu’un fait du mauvais travail et que je pense qu’il y a un problème de sécurité, j’appellerai Gianni, qui est formidable, et je dirai : déplaçons-le (match, ndlr) vers un autre endroit. Et il le fera très facilement », a affirmé le président américain à des journalistes mardi, pendant une réunion avec son homologue argentin Javier Milei à Washington, en visant des municipalités démocrates et en les menaçant de les priver de compétitions sportives.
Donald Trump et Gianni Infantino, qu’il a plusieurs fois reçu à la Maison Blanche depuis son retour au pouvoir, se sont vus lundi en Egypte, où le patron de la puissante organisation sportive s’était joint à des dirigeants politiques venus du monde entier pour discuter du processus de paix à Gaza.
L’administration Trump a récemment déployé la Garde nationale dans plusieurs villes dirigées par des opposants démocrates, contre l’avis des autorités locales. Washington soutient que cette mesure était nécessaire pour lutter contre la criminalité et l’activisme de gauche.
Aucune des agglomérations visées, comme Chicago, n’est cependant en proie à des émeutes généralisées ni à une flambée de violence hors de contrôle.
Au total, onze villes américaines doivent accueillir des matches du Mondial (11 juin – 19 juillet). Sept doivent se jouer à Boston. D’autres municipalités dirigées par des maires démocrates, San Francisco et Seattle accueilleront chacune six matchs, tandis que Los Angeles en accueillera huit.
Avec AFP