Le pasteur Mohammed Sanogo a réagi aux articles 77 et 79 de l’ordonnance N° 2024-368 du 12 juin 2024.
Des ordonnances relatifs à l’intervention des religieux étrangers et à la distance entre les lieux de culte dans l’organisation de la société civile.
« Concernant l’invitation des religieux étrangers, l’État doit d’abord écouter ce que nous faisons. Si les propos d’un orateur, qu’il soit national ou étranger, sont contraires aux règles établies et susceptibles de provoquer le désordre dans notre pays, il est interpellé pour ce qu’il a dit. Mais en quoi devons-nous demander un accord préalable à l’État avant de faire venir un orateur étranger ?
Nous sommes garants des engagements pris dans nos statuts, lesquels respectent les règles de la société ivoirienne. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons des agréments et sommes autorisés à fonctionner.
Nous assumons donc la responsabilité de nos propos et de ceux des personnes qui interviennent dans nos églises. Ensuite, c’est à nous de les arrêter s’ils tiennent des discours contraires à ceux déclarés dans nos statuts.
Pourquoi alors faudrait-il demander une autorisation un mois à l’avance pour que l’État exerce un contrôle ? C’est comme nous infantiliser !
Peut-être qu’avec le temps, avant même de prêcher le dimanche, nous devrons soumettre nos sermons au ministre pour qu’il les approuve avant que nous ne puissions les prononcer ! », a déclaré le pasteur Mohammed Sanogo.
Sur la distance imposée entre les lieux de culte :
« Franchement, n’est-ce pas une porte ouverte à la destruction de bâtiments ? Pourquoi faudrait-il un kilomètre de distance entre les églises ?
Pourquoi n’y a-t-il pas une distance d’un kilomètre entre les boutiques, les magasins, les bars, les maquis et autres ? À quoi cela obéit-il ? Quel est le but ? », a ajouté Mohammed Sanogo.