Selon l’homme d’affaires tanzanien Mohammed Dewji, « la première leçon à retenir est que tout enfant qui naît sur le continent africain a une chance égale de devenir milliardaire, tout comme moi ». C’est ce qu’a révélé le PDG de MeTL Group lors d’une interview accordée à Brut.
« Peu importe d’où tu viens, dans quel pays tu es né, tant que tu travailles dur et que tu as de l’ambition, tu as une chance de réussir », a-t-il ajouté.
Cependant, le businessman précise qu’au-delà du travail acharné, plusieurs autres facteurs entrent en jeu.
« Bien sûr, il y a beaucoup de variables. Il faut avoir une idée que tu peux potentiellement faire grandir. Il faut avoir des capitaux, de la visibilité. Et au final, tu dois mettre en place une organisation adéquate en termes d’audit interne, de marketing, de finances…
Pour diriger une entreprise, il faut tenir compte de nombreux facteurs, mais la variable principale reste le besoin et l’envie de réussir », a-t-il souligné.
Il a également partagé son parcours vers la richesse :
« À l’époque, mon père possédait une entreprise de commerce spécialisée dans l’import-export de matières premières. Il réalisait un chiffre d’affaires d’environ 30 millions de dollars.
À mon retour, j’ai réalisé que l’Afrique avait besoin de valeur ajoutée, d’industrie manufacturière, de logistique et d’agriculture.
C’est là que j’ai vu une opportunité. Les multinationales comme Unilever et Procter & Gamble produisaient dans d’autres pays et exportaient leurs produits vers la Tanzanie. Je me suis dit : pourquoi ne pas produire nous-mêmes ? C’est ce que nous avons fait, et nous avons fini par réussir et surpasser ces grandes entreprises. »
Dans le même entretien, Mohammed Dewji a également révélé qu’il avait dirigé son entreprise tout en occupant, pendant dix ans, le poste de député à l’Assemblée nationale.
Aujourd’hui, MeTL Group est présent dans 11 pays africains, emploie des dizaines de milliers de personnes et réalise un chiffre d’affaires annuel estimé à 2 milliards de dollars.