Une délégation du Mali de haut niveau a séjourné en République de Guinée du 12 au 15 août 2025. Dirigée par le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine, cette mission interministérielle visait à renforcer la coopération bilatérale en matière de libre circulation et de sécurité.
Au terme de 4 jours d’intenses négociations, un communiqué conjoint a été signé le 14 août 2025. Ce document consacre la volonté des deux pays de mutualiser leurs efforts le long du corridor Conakry-Bamako, axe stratégique pour les échanges commerciaux entre les deux nations.
« Le renforcement des comités nationaux de facilitation du transport et du transit figure parmi nos priorités immédiates », précise le communiqué. Les deux pays se sont également accordés sur l’interconnexion de leurs systèmes douaniers, mesure technique visant à fluidifier les échanges tout en renforçant les contrôles.
La question sécuritaire a occupé une place centrale dans les discussions. La criminalité transnationale, phénomène préoccupant dans la sous-région, fera l’objet d’opérations conjointes. Cette coopération renforcée intervient dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires complexes.
En marge des travaux officiels, la délégation malienne a été reçue par plusieurs hauts responsables guinéens, dont le Premier ministre. Ces rencontres parallèles révèlent l’importance accordée à cette visite par les autorités de Conakry.
La transhumance, pratique ancestrale souvent source de tensions intercommunautaires, n’a pas été oubliée. Les deux parties ont convenu de mettre en œuvre le Protocole sur la transhumance inter-États, cadre réglementaire visant à prévenir les conflits entre agriculteurs et éleveurs.
Pour régler rapidement les différends communautaires pouvant surgir dans les zones frontalières, les deux pays ont décidé de créer des commissions mixtes, mécanismes de médiation permettant d’éviter l’escalade des tensions.
La délégation du Mali a également rencontré ses ressortissants établis en Guinée. Cette communauté, dont le nombre exact n’a pas été communiqué, a réaffirmé son attachement à la patrie d’origine en remettant une contribution financière destinée à l’effort de guerre que mène actuellement le Mali.
Cette mission s’inscrit dans une dynamique de renforcement des relations bilatérales entre deux pays partageant non seulement une frontière commune, mais aussi des défis similaires en matière de développement et de sécurité.