La ministre ivoirienne, Anne Désirée Ouloto, s’est prononcée sur la corruption. En effet, la Côte d’Ivoire dispose désormais d’une académie pour la bonne gouvernance et le leadership anti-corruption (ABG-LAC).
Le lancement des activités de cette institution initiée par la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), le jeudi 24 avril 2025, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny, à Yamoussoukro, a été marqué par un panel de haut niveau.
Le thème de ce panel portait sur « les réformes sectorielles et actions de promotion de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption ».
Intervenant sur le sous-thème « Éthique et intégrité dans la Fonction Publique », la ministre d’Etat Anne Désirée Ouloto a commencé par expliquer les missions de son département qui reposent sur le recrutement, la formation et la gestion des carrières de l’ensemble du personnel civil de l’État.
C’est dire que la Fonction Publique est le cerveau de l’État.
Et, de ce fait, comme tout cerveau, elle subit des attaques, en l’occurrence, la corruption « une gangrène qui met en péril l’avenir de la nation et de nos enfants.
La Fonction Publique a, de tout temps, été critiquée par les citoyens. Cette corruption était apparente dans les concours, dans les affectations et dans la production des actes administratifs. Dans l’esprit des populations, il faut payer pour rentrer à l’ENA », a-t-elle déclaré.
Pour lutter efficacement contre le fléau, d’importantes innovations ont été initiées pour assainir l’organisation des concours et améliorer l’offre du service public, a expliqué madame la ministre d’Etat.
Cela s’est matérialisé par une importante modernisation des pratiques notamment le recours au numérique qui a eu le mérite de réduire considérablement l’intervention de l’homme.
Par ailleurs, l’action de transformation de l’Administration Publique a porté également sur les animateurs du service public.
Aujourd’hui, ces initiatives donnent des résultats tangibles qui ont de l’impact sur la gouvernance de l’Administration Publique.
Toutefois, la ministre d’Etat a indiqué que cet engagement reste « un travail difficile qui nécessite l’engagement de tous les acteurs ».
Pour conclure, la ministre d’Etat s’est attardée sur la Moralisation de la vie sociale et la responsabilité des autorités qui doivent rester fermes face aux sollicitations, tentations et pesanteurs sociaux :
« On a beau mettre en place des systèmes, des dispositifs, il faut continuer de travailler sur l’homme ».
Rappelons que ce panel de haut niveau a été précédé de la signature du programme « Côte d’Ivoire transparence » entre le président de la HABG et la représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Mme Blerta CELA.