Le Niger, riche en uranium, or et autres ressources, vient de marquer un tournant majeur dans sa politique concernant ses mines.
En effet, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général Abdourahamane Tiani, a acté ce changement le jeudi 8 août 2024. Pour ce faire, il a usité une ordonnance révisant en profondeur la loi minière en vigueur.
Cette décision, qui intervient dans un contexte de tensions géopolitiques accrues autour des ressources naturelles africaines, risque de provoquer des remous au sein de la communauté internationale.
Les principales modifications apportées à la législation minière nigérienne visent à renforcer la souveraineté du pays sur ses ressources naturelles.
Des mesures phares dans le changement de la politique des mines au Niger
En premier lieu, il s’agira d’une augmentation significative des droits, taxes et redevances minières. L’État nigérien entend ainsi tirer un profit maximal de l’exploitation de ses ressources, tout en assurant une répartition plus équitable des richesses.
Deuxièmement, la promotion des opérateurs miniers nationaux sera cruciale. En réservant certains segments de l’activité minière aux entreprises nigériennes, le gouvernement souhaite favoriser le développement d’un tissu industriel local et créer de l’emploi.
De plus, le renforcement des obligations environnementales est précisé. Les principes de « préleveur-payeur » et « pollueur-payeur » sont désormais consacrés par la loi. Et ce, afin de garantir une meilleure protection des ressources naturelles et de la santé des populations.
Toutefois, il convient de retenir que ces nouvelles dispositions sont susceptibles de susciter des réactions vives de la part des grandes puissances économiques.
Et pour cause, elles qui ont traditionnellement bénéficié de conditions privilégiées pour exploiter les ressources minières du Niger, vont se retrouver sevrer.
En effet, cette réorientation de la politique minière nigérienne pourrait entraîner une renégociation des contrats existants et une réduction des marges de manœuvre des multinationales.