La domination chinoise sur le secteur minier congolais est manifeste. Le géant CMOC règne en maître sur la production mondiale de cobalt grâce à ses mines congolaises.
La République Démocratique du Congo, géant minier africain, entreprend une transformation radicale de sa politique minière pour affirmer sa souveraineté, notamment face à l’influence chinoise.
La société minière nationale congolaise multiplie les initiatives pour reconquérir sa place centrale dans l’exploitation des ressources du pays.
Son dernier coup d’éclat : une offre de rachat du projet Mutoshi, un gisement prometteur de cuivre et de cobalt actuellement détenu par Chemaf Resources.
Cette manœuvre vise à contrer la vente prévue au groupe chinois Norin Mining, la Gécamines ayant fait valoir son droit de préemption sur ces actifs stratégiques.
Le projet, une fois développé, pourrait produire annuellement 16 000 tonnes de cobalt et 50 000 tonnes de cuivre, des métaux essentiels pour les technologies vertes et numériques.
La domination chinoise sur le secteur minier congolais est manifeste. Le géant CMOC règne en maître sur la production mondiale de cobalt grâce à ses mines congolaises.
Pour contrebalancer cette influence, la RDC courtise activement de nouveaux partenaires, notamment les Émirats arabes unis.
La Gécamines a également négocié des accords innovants, comme celui conclu avec CMOC, lui permettant désormais de commercialiser directement une partie de la production de cuivre et de cobalt de la mine Tenke-Fungurume.
La RDC conclut des accords juteux pour ces mines
La renaissance de la Gécamines ne se limite pas au cuivre et au cobalt. L’entreprise nationale se positionne sur d’autres métaux stratégiques, avec des projets novateurs comme la production de germanium en partenariat avec le belge Umicore.
Cette diversification inclut également la relance des mines de zinc de Kipushi, inactive depuis 1993, appelée à devenir l’une des dix plus importantes au monde.
La Gécamines y augmentera progressivement sa participation jusqu’à 80%.
Ces initiatives marquent un tournant dans la stratégie congolaise de valorisation de ses ressources minières, avec une attention particulière portée à la transformation locale et à la maximisation des retombées économiques pour le pays.