Le Zimbabwe, pays d’Afrique, durcit sa position envers les compagnies des mines.
C’est la réalité qui ressort à travers l’annonce, ce lundi 11 novembre 2024, de la suppression des allègements fiscaux à compter de janvier 2025.
Cette décision s’inscrit dans une stratégie nationale visant à développer la transformation locale des minerais.
C’est une nouvelle approche du gouvernement pour valoriser les ressources nationales.
En effet, le ministère des Finances zimbabwéen a déjà mis en place une taxe d’enrichissement de 5% sur les exportations de platine non transformé.
Cette mesure s’accompagne d’incitations ciblées, notamment la suppression des droits de douane sur l’importation d’équipements destinés aux installations de traitement.
Des avancées concrètes dans le secteur des mines au Zimbabwe
L’industrie du platine montre déjà des signes positifs avec la construction d’une usine de raffinage prévue pour 2025.
Cette évolution reflète l’efficacité de la politique gouvernementale annoncée le 10 octobre par le président Emmerson Mnangagwa.
Notons par ailleurs que le Zimbabwe occupe une position stratégique dans le secteur minier mondial : l’une des plus grandes réserves de platine mondiales, 1er producteur africain de lithium, importantes réserves d’or, nickel, chrome et diamant.
Sa position montre d’ailleurs l’importance que revêt sa décision de forcer les sociétés minières à transformer le minerai localement.
Qui plus est, depuis la suspension des exportations de lithium brut en décembre 2022, le pays a réussi à attirer plusieurs investisseurs étrangers, principalement chinois, malgré des défis infrastructurels persistants comme les coupures d’électricité.