L’Ouzbékistan, pays d’Asie centrale riche en ressources naturelles, a annoncé ce mercredi 9 avril 2025 la signature d’accords pour l’exploration et l’exploitation de minéraux critiques avec les Etats-Unis, qui tentent d’assurer leur approvisionnement dans ce marché dominé par la Chine.
Selon un communiqué du ministère ouzbek de l’Investissement, de l’Industrie et du Commerce, « des accords de coopération dans le domaine des minéraux critiques ont été signés » avec des entreprises américaines lors d’une visite d’affaires à Washington.
Cette annonce intervient quelques jours après un sommet « Union européenne – Asie centrale » en Ouzbékistan, à l’issue duquel les dirigeants européens et centrasiatiques avaient convenu de renforcer leur coopération dans le domaine des minéraux et matières premières critiques.
La demande de minéraux critiques, essentiels pour la transition écologique et utilisés notamment dans les voitures électriques, les panneaux solaires, les éoliennes, ou les réacteurs nucléaires, augmente considérablement. Et les Etats-Unis comme l’Union européenne tentent de réduire leur dépendance à la Chine, principal producteur.
Ces accords prévoient notamment des « investissements dans l’exploration et l’extraction de minéraux, la création de valeur ajoutée pour les matières premières critiques, ainsi que la formation de spécialistes ouzbeks ».
Le ministère ne détaille ni les entreprises américaines impliquées ni le montant de ces investissements dans ce pays toujours autoritaire contrôlant étroitement la presse, selon des ONG.
D’après le ministère ouzbek, cette coopération permettra aussi « l’adoption de technologies innovantes et la construction de broyeurs à cylindre à haute pression », pour concasser des minerais durs, comme l’or, le fer ou les diamants.
Pour les pays ex-républiques soviétiques centrasiatiques riches en matières premières critiques, l’intérêt des pays occidentaux leur permet d’avoir accès à des technologies de pointe qu’ils ne peuvent obtenir de leurs principaux partenaires, la Russie et la Chine.
Début mars, le président ouzbek Chavkat Mirzioïev, qui tente depuis 2016 de libéraliser l’économie après un quart de siècle d’isolation, avait annoncé la découverte de « plus de trente métaux » dont du tungstène, du lithium, du graphite ou du vanadium et un plan d’investissements de 2,6 milliards de dollars.
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