Pour ce qui est de l’exploitation de mine dans ce pays d’Afrique du Nord (Algérie), cette puissance mondiale entre en scène.
Ces dernières années, le Maghreb attire une attention croissante des investisseurs étrangers, séduits par le potentiel de ses secteurs stratégiques.
L’Algérie, en particulier, intensifie ses efforts pour diversifier son économie en dehors des hydrocarbures, en misant sur des partenariats internationaux dans l’industrie, l’énergie, et les infrastructures.
Ces initiatives reflètent une volonté affirmée de modernisation et d’ouverture, visant à dynamiser la croissance nationale et à renforcer l’intégration de l’Algérie dans les circuits économiques mondiaux.
C’est dans ce contexte que le mégaprojet du phosphate intégré (PPI) de Tébessa connaît une nouvelle avancée majeure.
À l’occasion du 59ᵉ anniversaire de la nationalisation des mines et du 58ᵉ anniversaire de la création de la Société nationale de recherche et d’exploitation minière Sonarem, le PDG du groupe, Belkacem Soltani, a annoncé l’implication d’un partenaire allemand pour l’étude de faisabilité en mode EPC (Engineering, Procurement, Construction).
Si le nom de ce partenaire n’a pas été révélé, son intervention marque un tournant après l’échec du partenariat initial avec les groupes chinois, écartés en raison de capacités jugées insuffisantes.
Le projet entre ainsi dans une phase cruciale, l’étude « Feed compétitive » devant être achevée d’ici fin 2026. Cette étape conditionne la réalisation de trois unités de production d’engrais phosphatés et azotés à Tébessa et Souk Ahras, des sites stratégiques pour l’économie algérienne. Une fois opérationnelles, ces installations devraient propulser le pays parmi les grands exportateurs mondiaux d’engrais agricoles.
Au cœur de ce chantier, la mine de Bled El Hadba, qui recèle près de 1,2 milliard de tonnes de phosphate et promet une exploitation sur 80 ans, occupe une place centrale.
Pour accompagner cette ambition, un investissement de 1,5 milliard de dollars est prévu afin de construire une usine de traitement du phosphate, notamment pour réduire la teneur en monoxyde de magnésium (MgO). Cette usine doit alimenter celle d’engrais d’Ouad Keberit, dans la wilaya de Souk Ahras, contribuant ainsi à renforcer la chaîne de valeur locale.
Le retrait des partenaires chinois, qui détenaient initialement 44 % de la société algéro-chinoise d’engrais ACFC, a ouvert la voie à une reprise en main nationale par Sonarem et Sonatrach. Désormais, l’expertise algérienne s’allie à des compétences internationales, illustrant la capacité du pays à réorienter ses partenariats pour sécuriser des projets d’envergure.
Au-delà de son volet industriel, le projet de Tébessa s’inscrit dans la stratégie nationale de diversification économique. Avec une production visée de 10 millions de tonnes de phosphate brut et 6 millions de tonnes d’engrais par an, essentiellement tournées vers l’export, il représente un levier majeur pour réduire la dépendance aux hydrocarbures, tout en générant des milliers d’emplois directs et indirects. Le démarrage des activités est prévu pour 2027, positionnant l’Algérie sur l’échiquier mondial du phosphate et renforçant son rôle dans la sécurité alimentaire internationale.
L’entrée en scène de cette puissance mondiale dans ce pays d’Afrique du Nord marque une étape essentielle pour l’exploitation de mine.