D’après cette enquête, menée auprès de 67.000 étudiants et élèves de grandes écoles entre novembre 2023 et février 2024, l’auteur des violences avait, selon les estimations des victimes, consommé de l’alcool dans près de 62% des tentatives d’agression s3xuelle, 56% des agressions s3xuelles, 42% des tentatives de viol et 43% des viols.
Les victimes, elles, déclarent avoir consommé de l’alcool dans 47,5% des tentatives d’agression, 44% des agressions, 35% des tentatives de vi0l et 37% des viols, ajoutent les résultats de cette étude, intitulée « Violences sexistes et s3xuelles dans l’enseignement supérieur en France : un focus sur l’alcool et le cannabis ».
Elle a été conduite par Laurent Bègue Shankland, addictologue et professeur de psychologie sociale à l’université Grenoble-Alpes, en lien avec la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca).
Dans le détail, près d’un quart des victimes de vi0l (ou tentatives) disent avoir consommé cinq verres d’alcool ou plus.
Et 23% des victimes de vi0l (ou tentatives) et 16% des victimes d’agression s3xuelle (ou tentatives) indiquent que l’auteur avait tenté de modifier leur état de conscience au moyen d’alcool ou autres substances.
En prenant en compte, pour chaque situation, la consommation d’alcool cumulée des auteurs et des victimes, « l’alcool est ainsi présent dans plus de la moitié des violences », indique le ministère de l’Enseignement supérieur dans un communiqué.
Le cannabis et autres drogues sont en revanche moins fréquemment signalés dans les situations de violences s3xuelles, selon l’étude :
3 à 6% des victimes déclarent avoir consommé du cannabis avant les faits, et 8 à 13% estiment que c’était le cas de l’auteur.
Près de 40 à 50% des agressions et tentatives se déroulent par ailleurs dans des contextes de sociabilité festive (bars, boîtes de nuit, fêtes, voyages étudiants), pointe l’étude.
Les auteurs sont d’autres étudiants dans près de 70% des cas de violences (ou tentatives) et 60% des cas de vi0ls (ou tentatives).
Pour les agressions, l’auteur est le plus souvent une personne inconnue, rencontrée depuis peu ou une connaissance.
Les vi0ls ou tentatives de vi0l en revanche, il s’agit dans un peu moins d’un cas sur deux du partenaire ou de l’ancien partenaire.
Avec l’AFP