Un homme recherché pour avoir fui son procès en France en mars 2023 pour tentative de meurtre a été arrêté au Maroc, a-t-on appris le lundi 13 janvier 2025 de sources judiciaires.
L’homme est aussi soupçonné d’avoir depuis tué d’une balle perdue un père de famille près d’un point de deal dans l’est de la France.
Sahbi El Asraoui, 26 ans, a été arrêté vendredi à Marrakech et une procédure d’extradition est en cours, a indiqué à l’AFP le procureur de Dijon, Olivier Caracotch.
Il était activement recherché depuis le 8 mars 2023 après avoir fui lors du délibéré de son procès, où il a été condamné à sept ans d’emprisonnement pour avoir grièvement blessé de cinq balles un trentenaire en 2020 dans le quartier sensible de Planoise à Besançon (est).
Sahbi El Asraoui avait alors pris pour cible cet homme par erreur alors qu’il voulait viser un trafiquant de stupéfiants avec lequel il avait un différend, selon le parquet de Besançon.
« Depuis, il n’a cessé de commettre des méfaits alors qu’il était recherché », a indiqué à l’AFP le procureur de Besançon, Étienne Manteaux.
Depuis sa fuite, il est suspecté d’avoir participé à des tirs qui ont fait deux blessés, également à Planoise, en juin 2023, et à des violences devant une discothèque proche de Besançon en novembre 2023.
Sahbi El Asraoui était par ailleurs recherché pour le meurtre à Dijon (est), dans la nuit du 25 au 26 novembre 2023, d’un père de famille de 55 ans, tué d’une balle perdue.
Réfugié qui avait fui le conflit au Kosovo, le quinquagénaire dormait avec sa famille dans son appartement situé juste au-dessus d’un point de deal qui avait été visé par une rafale à l’arme lourde d’une soixante de balles. L’une d’elles avait ricoché et avait atteint le père de famille dans son lit, le tuant sur le coup.
Peu après les faits, la voiture des tireurs – un véhicule volé – avait été retrouvée, permettant de faire le lien avec un autre véhicule qui avait pu être intercepté à la frontière avec l’Espagne, avec ses deux occupants.
Ces derniers ont été mis en examen, avec quatre complices présumés, mais Sahbi El Asraoui, dont l’ADN avait été retrouvé dans l’un des véhicules, restait introuvable.