Alors que l’aide des États-Unis a été suspendue sous la directive du président nouvellement élu Donald Trump, le Ghana ne semble pas vouloir subir une totale rupture.
En effet, le ministre des Affaires étrangères du pays, Samuel Okudzeto Ablakwa, s’est entretenu avec l’ambassadrice des États-Unis au Ghana, Virginia E. Palmer, pour explorer de nouvelles opportunités de consolidation des relations entre les deux nations.
Cette rencontre intervient dans un contexte particulier, marqué par des ajustements dans la politique d’aide américaine, sans pour autant remettre en question le partenariat historique entre Washington et Accra.
Lors de la réunion tenue le 20 février 2025, les deux parties ont souligné la solidité des liens diplomatiques entre Accra et Washington depuis l’indépendance du Ghana en 1957.
Mais ce n’est pas tout. Ils sont aussi revenus sur leur coopération continue dans les domaines de la défense, de l’application de la loi, de la santé et de l’éducation.
Cette réaffirmation témoigne d’une volonté partagée de maintenir une alliance stratégique malgré les turbulences récentes.
Selon les informations de nos confrères du journal Daily Graphic, le Ghana est devenu en 1961 le premier pays à accueillir des volontaires du Corps de la paix américain, initiant ainsi un partenariat éducatif et culturel durable.
Cette primauté historique confère au Ghana un statut particulier dans les relations américano-africaines, celui de précurseur d’une coopération qui s’est ensuite étendue à l’ensemble du continent.
La collaboration en matière de sécurité a également été mise en avant lors des discussions.
En 2018, les deux pays ont signé un accord de coopération en matière de défense (DCA), structurant leur engagement sécuritaire commun dans une région où les défis liés à l’extrémisme violent et à l’instabilité politique se multiplient.
« L’ambassade des États-Unis a précisé que cet accord ne prévoit pas l’implantation d’une base militaire américaine au Ghana, mais autorise des exercices de sécurité et des formations conjointes », précise le rapport, dissipant ainsi certaines inquiétudes locales.
Les relations économiques entre le Ghana et les États-Unis restent également solides, constituant le socle d’un partenariat qui transcende les fluctuations politiques.
En 2021, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 3,6 milliards de dollars.
Le Ghana, dont l’économie repose largement sur l’exportation d’or, de cacao et de pétrole, continue de tirer profit de ce partenariat stratégique, même si certains programmes d’aide ont été temporairement suspendus.