Ombre au tableau pour l’industrie du diamant africain. Dans ce secteur historiquement clé, la Côte d’Ivoire traverse une année 2023 des plus délicates avec un effondrement de plus de 60% de sa production nationale.
Les derniers chiffres officiels font effectivement état d’une extraction limitée à 1553,7 carats de diamants l’an dernier, contre près de 4000 carats un an plus tôt.
Un coup d’arrêt sévère pour ce segment minier pourtant emblématique du sous-sol ivoirien.
Ce décrochage marque un nouveau soubresaut dans la trajectoire heurtée de la filière au cours des dernières années.
Après avoir culminé à plus de 16 000 carats en 2016, les volumes extraits n’ont eu de cesse de reculer pour flirter avec les 4000 carats annuels à partir de 2019.
Une érosion inquiétante qui souligne les défis à relever pour ce pays, désormais bien loin des premières places africaines. Car si la Côte d’Ivoire peine, le Botswana caracole en tête avec 24,5 millions de carats, talonné par la RDC, l’Afrique du Sud et l’Angola comme puissances continentales du diamant.
Depuis la levée de l’embargo des Nations Unies en 2015, qui avait mis un coup d’arrêt brutal aux exportations pendant 10 ans, les professionnels ivoiriens peinent à re-dynamiser leurs opérations.
Les deux principales mines artisanales du pays, celles de Bobi et Tortiya, n’offrent désormais qu’un piètre rendement.
Face à ces difficultés structurelles, le contraste est saisissant avec le dynamisme de la nouvelle ruée vers l’or qui galvanise actuellement le secteur minier ivoirien.
Un virage que cette nation pionnière du diamant africain peine toujours à négocier.
Repartir à la conquête de ses anciennes lettres de noblesse dans l’extraction du diamant : voilà dorénavant l’épineux défi qui attend les autorités de Yamoussoukro.
Sous peine d’être reléguée aux tréfonds du classement continental dans une activité qui fit jadis sa fierté.
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