Le Maroc, pays d’Afrique du Nord, fait face à une vulnérabilité majeure dans le secteur des cartes bancaires.
En effet, selon les informations relayées par nos confrères de l’agence ecofin plus de 31 000 cartes bancaires appartenant à des clients marocains ont été compromises et mises en vente sur le Dark Web, révélant les failles persistantes dans la sécurité des systèmes financiers.
D’après ces informations, l’entreprise spécialisée en cybersécurité Cypherleak a dévoilé récemment des chiffres alarmants : 31 220 cartes bancaires marocaines ont été piratées et leurs données sensibles sont désormais accessibles aux cybercriminels.
Parmi elles, 21 657 cartes comportaient des informations CVV (code de vérification à trois chiffres) et 19 453 incluaient des dates d’expiration.
Plus préoccupant encore, 5 523 cartes divulguées seraient toujours valides, représentant un risque immédiat de fraude financière pour leurs détenteurs.
Cette fuite massive est la preuve d’une réalité que les experts en cybersécurité dénoncent depuis longtemps : aucun système bancaire n’est entièrement protégé contre les intrusions malveillantes.
Les vulnérabilités identifiées semblent provenir de failles dans les dispositifs de sécurité des établissements bancaires marocains, permettant aux pirates informatiques d’accéder aux bases de données et d’extraire des informations confidentielles.
Une menace sur les cartes bancaires qui s’inscrit dans un phénomène mondial
Cypherleak a tenu à préciser, dans une déclaration officielle publiée le 20 mars 2025, que « les données présentées ne reflètent pas une nouvelle fuite ni une attaque en cours visant les banques marocaines », mais constituent plutôt « une compilation historique des cartes bancaires dont les informations ont été divulguées sur le Dark Web ».
L’entreprise souligne que cette problématique n’est pas propre au Maroc, mais s’inscrit dans un contexte international où Afrique : crise humanitaire imminente dans ce pays, l’ONU tire la sonnette d’alarme.
La transformation numérique rapide que connaît le secteur bancaire mondial semble parfois s’effectuer au détriment de la robustesse des systèmes de protection.
Les pirates informatiques, toujours plus sophistiqués dans leurs méthodes, exploitent cette course à l’innovation pour identifier et exploiter les faiblesses.
Des mesures préventives indispensables
Face à cette menace croissante, Cypherleak préconise plusieurs stratégies aux établissements financiers.
Parmi les recommandations figurent la mise en place d’une surveillance continue du Dark Web pour détecter rapidement toute fuite potentielle, l’utilisation d’outils basés sur l’intelligence artificielle pour améliorer les systèmes de détection de fraude, ainsi que des audits réguliers de sécurité et des tests de pénétration.
Pour les consommateurs, la vigilance reste la meilleure défense. Les experts conseillent de surveiller régulièrement les relevés bancaires, d’activer les alertes en temps réel pour repérer toute transaction suspecte, et de ne jamais partager les détails de carte bancaire avec des sources non vérifiées.
L’utilisation de mots de passe robustes et l’activation de l’authentification à deux facteurs sont également recommandées.
« La cybersécurité est une responsabilité partagée », rappelle Cypherleak dans sa déclaration, soulignant que « l’information et l’anticipation constituent les meilleurs remparts contre la fraude financière ».