Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ne vont pas profiter des progrès réalisés par la CEDEAO dans la fusion du projet d’extension du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest avec le projet de gazoduc Nigeria-Maroc
Ces avancées ont été annoncées par Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO, en marge des travaux de la 93ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’organisation, tenue à Abuja, au Nigeria.
Il s’agit d’un nouveau pas vers la concrétisation du projet de gazoduc Nigeria-Maroc, rebaptisé depuis début novembre Gazoduc Africain Atlantique (AAGP).
C’est une avancée supplémentaire vers la concrétisation du projet structurant du Gazoduc Africain Atlantique (AAGP).
Omar Alieu Touray a également souligné que cette étape a été rendue possible grâce à l’adoption d’un Accord intergouvernemental relatif au Gazoduc Africain Atlantique par les ministres en charge de l’Énergie et des Hydrocarbures.
Ainsi, cette infrastructure se matérialisera par la fusion du projet d’extension du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (WAGP) avec le projet de gazoduc Nigeria-Maroc.
Ce mégaprojet, qui sera réalisé en plusieurs étapes, constituera le prolongement du West African Gas Pipeline (WAGP), déjà existant, reliant le Delta du Nigeria à Takoradi, au Ghana, en passant par le Bénin et le Togo.
Selon les informations disponibles, la phase I du projet consistera à étendre le WAGP jusqu’à San Pedro, en Côte d’Ivoire, tout en reliant Kayar, au Sénégal, au nord du Maroc. Quant à la phase II, elle connectera San Pedro, en Côte d’Ivoire, à Kayar, au Sénégal.
Une fois tous les segments réalisés et connectés entre eux, cette infrastructure de 6.800 km de long, dont 5.100 km en offshore, disposera d’une capacité de transport de 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an.
Elle reliera le Nigeria au Maroc, tout en alimentant les États membres de la CEDEAO, ainsi que la Mauritanie, avec une future extension prévue vers l’Europe. L’acheminement du gaz via le Gazoduc Africain Atlantique (AAGP) devrait être opérationnel à partir de 2029. Le coût global est estimé à 26 milliards de dollars.
En marge de cette rencontre, le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, a réitéré jeudi à Abuja l’engagement de la Commission à faire progresser le programme d’intégration et de développement de la région. Il s’agit d’un projet catalyseur de la croissance économique pour toute une région, englobant 16 pays.
Ce projet de la CEDEAO une fois concrétisé ne profitera pas au Mali, au Niger, et au Burkina Faso.