L’Algérie a franchi un cap important dans sa stratégie de défense nationale et cela inquiète le Mali et le Maroc.
Le dimanche 20 avril 2025, le président Abdelmadjid Tebboune a adopté un projet de loi instaurant un cadre juridique pour la mobilisation générale, une disposition exceptionnelle prévue par l’article 99 de la Constitution.
Cette initiative, rapportée par le média Algérie360, marque une volonté affirmée des autorités de se prémunir contre les menaces sécuritaires d’ampleur, en dotant le pays d’un mécanisme clair, opérationnel et adaptable aux défis contemporains.
Ce texte vise à mieux organiser la réponse de l’État en cas de situation extrême (conflit armé, catastrophe majeure ou toute autre atteinte à l’intégrité du territoire et à la stabilité national). En pratique, il s’agit d’une alerte maximale, impliquant la mise à contribution coordonnée de toutes les ressources du pays, qu’elles soient humaines, matérielles, industrielles et logistiques.
Dans un contexte géopolitique régional marqué par des tensions persistantes et des défis multidimensionnels, notamment dans le Sahel ou sur le flanc ouest avec le Maroc, cette démarche apparaît comme une réponse anticipée aux incertitudes.
L’État veut ainsi disposer de tous les leviers nécessaires pour réagir avec efficacité et cohérence à des situations critiques, en fédérant citoyens et institutions autour d’un objectif commun à savoir la préservation de la souveraineté et de la sécurité nationale.
Mais cette loi ne se limite pas à un simple arsenal technique. Elle porte également une portée symbolique forte, rappelant que la défense d’un pays est aussi une responsabilité collective. Elle traduit une volonté politique d’intégrer davantage la société civile dans les dynamiques de résilience et de préparation nationale.
Le citoyen n’est plus seulement spectateur, il devient acteur d’un effort partagé. Avec cette réforme, l’Algérie amorce une redéfinition de sa doctrine sécuritaire, en misant sur l’anticipation, l’organisation et la participation. Il reste à observer, dans les mois à venir, comment ce cadre légal sera décliné sur le terrain et intégré dans les pratiques des différentes institutions concernées.
Quoi qu’il en soit, cette démarche de l’Algérie est une menace directe pour le Mali et le Maroc qui entretiennent des relations tumultueuses avec Alger.