Mauvaise nouvelle pour le FCFA et la France : le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont déjà…

Mauvaise nouvelle pour le FCFA et la France : le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont déjà...

Crédits photo : Création L-Frii Media

Après une rupture des relations avec la France, le trio composé du Mali, du Burkina Faso et du Niger veulent en finir avec le FCFA.

Dans une déclaration en visio-conférence, Bassolma Bazié, président de la Commission nationale burkinabé de la Confédération des États du Sahel (AES), a affirmé que le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont engagés à abandonner le FCFA après avoir coupé les liens avec la France.

Cette annonce marque un tournant décisif dans la quête de souveraineté économique des trois pays sahéliens, qui envisagent désormais une monnaie propre à l’AES. Bazié a souligné que cette décision s’inscrit dans une volonté de rupture avec les anciennes dépendances.

La déclaration intervient alors que la Confédération des États du Sahel poursuit l’édification de ses institutions. Bassolma Bazié, ancien ministre du Burkina Faso, a été installé en janvier 2025 dans ses fonctions à la tête de la commission nationale de l’AES au Burkina Faso.

Un mécanisme monétaire aux allures de piège économique

Créé en 1945, le franc CFA est officiellement garanti par le Trésor public français, auquel 50 % des réserves de change des pays utilisateurs sont encore aujourd’hui déposées.

En contrepartie, la France assure la convertibilité illimitée du franc CFA avec l’euro. Sur le papier, le système offre stabilité et confiance. Mais dans les faits, il s’apparente à une camisole financière.

Selon plusieurs économistes africains, les transferts nets de richesse opérés depuis les années 1960 des pays africains vers la France via ce mécanisme se compteraient en centaines de milliards d’euros.

Ces transferts, invisibles aux citoyens, se traduisent pourtant par une perte de capacité d’investissement public, de réactivité face aux crises économiques, et un manque chronique de financement pour les infrastructures et les services sociaux de base.

À y regarder de près, les pays hors zone CFA enregistrent une croissance moyenne plus soutenue (1,5 % à 2 % de plus par an) que leurs homologues sous régime CFA.

Pourquoi ? Parce que la fixité du taux de change avec l’euro bride la compétitivité de nos exportations, renchérit nos importations et prive nos banques centrales de tout levier de politique monétaire adapté à nos réalités locales.

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