Mauvaise nouvelle pour la Russie ; ce pays européen va obliger Moscou à subir…

110 drones russes Vladimir Poutine Africains

Crédit Photo : Europe 1

Le gouvernement estonien a annoncé ce jeudi 1er août 2024 des contrôles douaniers strictes à sa frontière avec la Russie afin de lutter contre le contournement des sanctions imposées à Moscou à la suite de l’invasion russe en Ukraine.

L’Union européenne a imposé des restrictions économiques sans précédent à la Russie afin de limiter ses capacités à financer l’effort de guerre, mais des inquiétudes persistent sur des possibilités de contourner ces sanctions.

Aussi l’Estonie a-t-elle indiqué qu’elle allait renforcer les contrôles des produits à destination de la Russie, à compter du 8 août.

« Les produits qui permettent à la Russie de faire la guerre à l’Ukraine et de compromettre la sécurité de l’Europe et de l’Estonie ne devraient pas être exportés dans ce pays », a insisté jeudi le Premier ministre estonien, Kristen Michal, à la presse.

Tallinn soupçonne que certaines des marchandises déclarées comme devant transiter par l’Estonie puis par la Russie étaient en fait destinées à rester en Russie, contournant ainsi les sanctions.

« Des pays tiers sont déclarés comme points de destination, mais nous n’y croyons pas. Et la vie a montré que ces marchandises n’arrivent pas à destination », a précisé le ministre estonien des Finances, Jurgen Ligi.

« Ces transports comprennent des choses vraiment horribles, à la fois des biens militaires et à double usage, ainsi que de grandes quantités d’argent liquide », a souligné M. Ligi. « Il est évident que ces marchandises sont passées en contrebande par notre pays », a-t-il ajouté.

L’Estonie, ancienne république soviétique, a vu ses relations, déjà tendues, avec Moscou se détériorer davantage après que Tallinn a apporté son soutien total à l’Ukraine.

Le ministre estonien des Affaires étrangères, Margus Tsahkna, a indiqué que la décision de renforcer les contrôles douaniers à la frontière avait été prise « pour apporter davantage de garanties que nous n’alimentions pas la machine de guerre russe ».

« Nous devons faire tout notre possible pour aider l’Ukraine à gagner, et pour augmenter le coût de la guerre pour la Russie », a déclaré M. Tsahkna sur X.

L’ancienne Première ministre estonienne Kaja Kallas, une critique sévère de la Russie, a été pressentie en juin pour devenir le prochain responsable de la politique étrangère de l’Union européenne.

@Avec l’AFP