Le compte à rebours est désormais officiellement enclenché en Mauritanie. Par décret présidentiel publié ce samedi, la date de la prochaine élection présidentielle a été arrêtée.
Un scrutin capital qui verra s’affronter les principales forces politiques du pays au cœur du Sahel.
Le premier tour est programmé pour le 29 juin prochain. Si aucun candidat ne décroche la majorité absolue, un second tour départagera les deux finalistes deux semaines plus tard, le 14 juillet.
Une séquence électorale cruciale pour ce pays désertique, pilier de stabilité dans une région en proie aux soubresauts jihadistes et sécuritaires.
La date de l’élection présidentielle connue, déjà les prétendants s’organisent et affûtent leurs stratégies en vue de la bataille des urnes à venir.
Parmi eux, l’actuel chef d’État Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, très bien positionné pour briguer un second mandat. Arrivé au pouvoir en 2019, le sexagénaire conservateur fait figure de grand favori après la victoire écrasante de son parti lors des législatives de 2022.
Mais, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, condamné en 2023 pour enrichissement illicite, semble bien décidé à se lancer dans la course. Son camp a d’ores et déjà confirmé sa « candidature sans hésitation » afin de « sortir le pays de l’impasse ». Un camouflet pour le pouvoir en place.
Le candidat anti-esclavagiste Biram Dah Abeid, deuxième du scrutin de 2019, compte aussi se représenter, tout comme une poignée d’autres opposants.
Des outsiders qui pourraient bien rebattre les cartes d’une présidentielle somme toute imprévisible.
Reste désormais à voir quelle sera la clé de cette campagne électorale. Lutte contre la précarité ? Maintien de la stabilité régionale ?
Quel que soit l’enjeu phare, cette séquence démocratique sera de toute façon suivie de près par les partenaires internationaux de Nouakchott. Un test pour la jeune démocratie mauritanienne.
Retrouvez l’essentiel de l’actualité sur notre compte Tiktok.