L’or a culminé à un nouveau record, trouvant un nouvel élan cette semaine en raison de la paralysie budgétaire américaine qui semble sans issue à court terme.
Ce blocage résulte de l’incapacité du Congrès à trouver un accord entre le parti républicain et le parti démocrate.
Conséquence de cette situation, plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires vont être mis au chômage technique et de fortes perturbations sont attendues pour les usagers des services publics.
Même si des paralysies de ce type ont déjà eu lieu aux États-Unis, et que l’effet négatif sur l’économie est généralement restreint, « certains investisseurs semblent nerveux », affirme Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.
En cause, le président américain Donald Trump a intensifié la pression jeudi sur l’opposition démocrate pour faire plier la partie adverse sur le budget, évoquant la suppression d’agences fédérales.
Le risque d’une crise prolongée et de licenciements massifs a profité à l’or en sa qualité de valeur refuge.
L’or a conclu le mois de septembre en hausse d’environ 12 %, portant sa progression à près de 47 % depuis le début de l’année.
Vers 15H35 GMT (17H35 à Paris), l’once d’or s’échangeait à Londres à 3.887,69 dollars, contre 3.759,98 dollars sept jours plus tôt à la clôture.
– Le cuivre galvanisé –
Le cours du cuivre a progressé cette semaine, au plus haut depuis mai 2024 à la Bourse des métaux de Londres, le marché restant préoccupé par des perturbations sur la production mondiale.
Le Chili, principal extracteur de ce minerai « a publié des chiffres décevants pour la production de cuivre en août, qui a chuté de près de 10 %, soit 47.000 tonnes, par rapport à l’année précédente », explique Barbara Lambrecht de Commerzbank.
Cette baisse est principalement liée aux perturbations survenues dans la mine d’El Teniente après un effondrement durant l’été.
Par ailleurs, la récente fermeture de la deuxième plus grande mine du métal rouge au monde, la mine de Grasberg en Indonésie, après un incident début septembre, continue d’inquiéter le marché du cuivre.
Par conséquent, vendredi sur le LME, une tonne de cuivre coûtait 10.741 dollars, contre 10.181,50 dollars sept jours plus tôt à la clôture.
– Le cacao faiblit –
Les cours du cacao ont baissé cette semaine, au plus bas depuis près d’un an, avec la perspective d’une offre plus abondante et une demande qui paraît en berne.
La consommation de cacao semble diminuer « après deux années durant lesquelles les prix ont été deux à cinq fois supérieurs au niveau moyen observé au cours des 18 années précédentes », selon les analystes d’ADM Investors Services.
Par ailleurs, les volumes attendus « pour la nouvelle récolte de l’Afrique de l’Ouest augmentent », précisent les analystes.
Et cette tendance pourrait être encouragée par une forte hausse du prix payé aux producteurs de cacao au Ghana (+12 %) et en Côte d’Ivoire (+55 %).
La Côte d’Ivoire et le Ghana fournissent à eux deux près de la moitié de la production mondiale de cacao, respectivement 36 % et 10 % selon l’Organisation internationale de cacao (ICCO).
A Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 4.330 livres vendredi, contre 4.845 livres une semaine plus tôt en fin de séance.
A New York, la tonne pour livraison le même mois s’échangeait à 6.187 dollars, contre 6.908 dollars vendredi dernier à la clôture.
Avec AFP