Matériels de sécurité à Ouagadougou : la DRSP lance la traque des vendeurs non autorisés

Credit Photo : DR

La Direction de la réglementation de la Sécurité privée (DRSP) a investi, durant la seconde quinzaine d’août, les rues commerçantes de la capitale burkinabè. Objectif : contrôler les circuits de distribution d’équipements sensibles.

Un registre d’entrées et de sorties ouvert à la page du jour. Des tenues de sécurité soigneusement alignées sur des présentoirs métalliques. Des radios de communication dans leurs emballages d’origine. La scène se répète, à quelques variations près, dans les boutiques spécialisées du centre de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Du 13 au 23 août 2025, une quarantaine de commerces ont reçu la visite, impromptue et méticuleuse, des agents de la Direction de la réglementation de la Sécurité privée.

Ces contrôles inopinés, orchestrés par la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), visent à réguler un marché particulièrement sensible dans un pays confronté à des défis sécuritaires majeurs. L’importation et la vente de matériels spécifiques, tenues et chaussures de sécurité, systèmes de géolocalisation, équipements de communication, font l’objet d’une surveillance accrue des autorités.

« Nous vérifions principalement deux éléments : la régularité des autorisations d’importation et l’identité des acquéreurs », confie un responsable de la DRSP, qui a requis l’anonymat. Car la crainte est réelle : voir ces équipements aboutir entre des mains malintentionnées, loin du cadre légal établi par le ministère de la Sécurité.

La démarche s’inscrit dans un dispositif réglementaire précis. Tout commerçant souhaitant exercer dans ce secteur doit disposer d’une autorisation provisoire de vente signée par le ministre de la Sécurité. Chaque importation nécessite, en outre, une autorisation spécifique. Pour les matériels de communication, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) impose deux agréments supplémentaires : l’un général d’exploitation, l’autre dédié à l’utilisation des fréquences.

À l’heure où le pays fait face à des menaces multiformes, la traçabilité de ces équipements constitue un enjeu crucial pour les autorités. La DRSP, dont la mission première est le suivi et le contrôle des importateurs, entend poursuivre ces vérifications à intervalle régulier. Une vigilance de tous les instants pour éviter que tenues, radios et autres GPS ne viennent grossir l’arsenal de groupes aux intentions douteuses.

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