C’est fait ; pour une deuxième fois, le Maroc a été élu au Conseil de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Ce nouveau mandat prolonge la présence marocaine au sein de cette instance jusqu’en 2029. La décision a été prise lors de la 44e session de la Conférence de la FAO qui s’est tenue à Rome du 28 juin au 4 juillet 2025.
Cette réélection confirme la confiance des États membres africains envers le Maroc.
Pour rappel, le pays avait rejoint le Conseil pour la première fois le 30 juin 2023. Son mandat actuel devait initialement prendre fin le 30 juin 2026. Désormais, le nouveau mandat s’étendra du 1er juillet 2026 jusqu’à la fin de la 46e session de la conférence prévue en 2029.
L’ambassadeur Youssef Balla, représentant permanent du Maroc auprès des agences des Nations Unies à Rome, continuera de représenter le pays au sein du Conseil. Le Maroc fait partie des 12 pays africains qui siègent dans cette instance composée de 49 membres au total.
La FAO est l’agence spécialisée des Nations Unies qui lutte contre la faim dans le monde. Cette organisation internationale travaille pour améliorer la nutrition, augmenter la productivité agricole et améliorer la vie des populations rurales. Son siège se trouve à Rome et elle compte 194 États membres.
Il convient de noter que le Conseil de la FAO joue un rôle important en tant qu’organe exécutif de la Conférence.
Concrètement, il supervise les activités de l’organisation entre les principales sessions de la conférence. Sa mission principale consiste à veiller à ce que les programmes et initiatives continuent de répondre aux défis mondiaux en matière d’alimentation et d’agriculture.
Les États membres africains ont voté pour prolonger le mandat du Maroc en reconnaissance de plusieurs engagements.
D’abord, le pays s’investit activement dans la sécurité alimentaire continentale. Ensuite, il promeut l’agriculture durable à travers diverses initiatives. Par ailleurs, le Maroc soutient particulièrement les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés.
La coopération Sud-Sud représente l’un principaux axes de l’action du Maroc au sein de la FAO. Cette vision permet aux pays en développement de partager leurs expériences et leurs solutions. Le Maroc met ainsi son expertise agricole au service d’autres nations africaines.
Par ailleurs, il faut savoir que la réélection du Maroc intervient dans un contexte mondial difficile pour la sécurité alimentaire.
Le changement climatique menace en effet les productions agricoles dans de nombreuses régions. Les conflits armés perturbent quant à eux les chaînes d’approvisionnement alimentaire. Au final, l’instabilité économique aggrave les problèmes de malnutrition dans plusieurs pays.
Le Maroc outillé avant son second mandat au FAO
Le Maroc a développé une expertise reconnue dans le domaine agricole depuis plusieurs décennies.
Le pays a modernisé son agriculture grâce au Plan Maroc Vert puis à la Génération Green. Ces stratégies ont permis d’améliorer la productivité et de diversifier les cultures.
L’expérience marocaine en matière de gestion de l’eau intéresse particulièrement les autres pays africains.
Le royaume a mis en place des techniques d’irrigation innovantes et des systèmes de dessalement. Ces technologies peuvent être adaptées aux conditions climatiques similaires du continent.
La présence renforcée du Maroc au Conseil de la FAO renforce donc sa position dans les discussions internationales sur la politique alimentaire. Cette influence permet au pays de défendre les intérêts africains dans les instances mondiales. Elle facilite également la mise en œuvre de projets de coopération régionale.