Une somme frôlant les 90 milliards ; c’est un ambitieux plan de sauvetage qui se dessine pour l’école publique au Maroc.
Rabat vient, en effet, d’obtenir un soutien financier de l’Agence française de développement (AFD) de 147,3 millions d’euros, soit près de 90 milliards de francs CFA, pour accompagner la réforme du système éducatif national sur la période 2022-2026.
Composé d’un prêt de 130 millions et d’une subvention de 4,7 millions d’euros, ce financement injectera une indispensable bouffée d’oxygène pour tenter d’endiguer l’hémorragie que connaît l’enseignement public au Royaume.
Comment sera utilisé les 90 milliards obtenus par le Maroc
Avec un taux d’abandon scolaire dépassant les 55% dans le secondaire collégial en 2021-2022, selon les chiffres officiels, la situation vire au naufrage.
Améliorer la qualité des enseignements, réduire le décrochage de 30%, renforcer les compétences linguistiques des élèves… L’argent débloqué par Paris permettra de financer ces chantiers prioritaires.
Le volet des services annexes n’est pas en reste, avec des investissements programmés pour la cantine et les transports scolaires.
Un plan remède massif pour tenter d’éviter l’implosion d’un système éducatif en souffrance chronique. Et le Maroc peut se féliciter du geste significatif de l’AFD, mais aussi de la Banque mondiale qui a débloqué 700 millions de dollars l’année dernière dans le même objectif.
Pourtant, cet ambitieux programme soulève des doutes quant à sa faisabilité. Problèmes d’infrastructures, pénurie d’enseignants qualifiés, persistance des inégalités régionales… Les défis structurels sont immenses au Maroc pour donner un nouveau souffle à l’école républicaine.
Dans ce vaste chantier, le royaume peut compter sur l’appui renouvelé de ses partenaires internationaux.
Mais c’est bien son leadership, sa capacité de mobilisation sur le long terme, qui sera décisif pour relever le défi éducatif. Un enjeu sociétal crucial pour l’avenir du pays.
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