Le Maroc, pays du Maghreb, a son regard fixé sur la Chine. En effet, le Maroc s’apprête à conquérir les marchés de fruits rouges de Chine.
L’initiative annoncée par Mohamed Al Amouri, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine des fruits rouges, marque un changement dans sa politique d’exportation traditionnellement tournée vers l’Europe.
Le royaume chérifien, qui a généré plus de 766,8 millions de dollars de recettes d’exportation en 2023 grâce aux fruits rouges, entend capitaliser sur son expertise pour pénétrer le marché chinois dès début 2025.
Une délégation chinoise est attendue en décembre prochain pour finaliser les protocoles phytosanitaires, dernière étape avant l’ouverture effective de ce nouveau marché.
Cette stratégie d’expansion vers l’Asie représente un tournant majeur pour une filière dont les exportations sont actuellement concentrées à 90% vers l’Europe, entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.
Le marché chinois, qui a importé pour plus de 280,5 millions de dollars de fruits rouges en 2023, principalement des myrtilles, offre des perspectives prometteuses malgré la forte concurrence des exportateurs sud-américains, notamment le Pérou et le Chili.
Le Maroc dispose d’atouts considérables pour cette conquête asiatique. Avec 12 500 hectares de cultures répartis entre les régions du Gharb, Souss-Massa et Dakhla, le pays a développé une expertise reconnue dans la production de myrtilles, framboises et fraises.
Les myrtilles, représentant 41% des exportations de fruits rouges du pays, constituent le fer de lance de cette offensive commerciale.
Cette diversification géographique des exportations s’inscrit dans une vision plus large de développement de l’agriculture marocaine.
Elle répond à un double objectif : réduire la dépendance aux marchés européens traditionnels et capitaliser sur la croissance de la demande asiatique en produits agricoles de qualité.