«Le Maroc est un arbre dont les racines plongent en Afrique et qui respire par ses feuilles en Europe», aimait à dire Feu S.M. le Roi Hassan II.
Son fils, S.M. le Roi Mohammed VI, semble avoir trouvé dans l’océan Atlantique le terreau permettant à cet arbre de croître pleinement.
Dans son discours du 6 novembre 2023, commémorant le 48e anniversaire de la Marche Verte, le Souverain a tracé les contours d’une ambition qui dépasse largement les frontières du Royaume.
L’originalité du projet réside dans son approche géographique. Plutôt que de suivre les découpages régionaux traditionnels – Union du Maghreb arabe, CEDEAO, CEEAC, SADC – l’initiative trace une ligne verticale du nord au sud du continent.
Du Cap Spartel au Cap de Bonne-Espérancel. «Sa verticalité de cap à cap, du nord au sud, outrepasse les partages traditionnels en voguant, par monts et vallées, sur toute la rive africaine de l’Atlantique.
La convergence avec la géographie continentale est ainsi réalisée», souligne le rapport de l’IRES.
Cette lecture inédite de la géographie africaine concerne 23 pays riverains de l’Atlantique qui «regroupent 46% de la population africaine et réalisent à peu près 55% du PIB du continent», précisent les rédacteurs.
Plus audacieux encore, l’initiative inclut une «composante désenclavement» visant à «faciliter l’accès des pays non côtiers l’océan atlantique», notamment ceux du Sahel.
S.M. le Roi Mohammed VI l’a formulé clairement : «Si, par sa façade méditerranéenne, le Maroc est solidement arrimé à l’Europe, son versant atlantique lui ouvre, quant à lui, un accès complet sur l’Afrique et une fenêtre sur l’espace américain».