Maroc : le pays fait forte impression sur cet important organisme international

Maroc milliards

Crédits photo : Pixabay / cuivie

Le récent rapport de l’OCDE sur le Maroc offre une analyse nuancée de la situation économique du royaume, mettant en lumière à la fois ses réussites et les défis qui l’attendent.

Cette évaluation s’inscrit dans un contexte global complexe, marqué par des perturbations économiques post-pandémiques et des crises environnementales locales.

La performance économique du Maroc, qualifiée de « solide » par l’OCDE, mérite une analyse approfondie. La stabilité macroéconomique, attestée par un déficit budgétaire en baisse et une dette publique maîtrisée à 70% du PIB, témoigne d’une gestion financière prudente.

La modération de l’inflation, particulièrement notable dans le secteur alimentaire, suggère une certaine efficacité des politiques monétaires et de régulation des prix.

Les projections de croissance, estimées à 3,5% pour 2024 et potentiellement 4,6% en 2025, sont encourageantes mais doivent être interprétées avec prudence. Ces chiffres, bien que positifs, soulèvent la question de la durabilité de cette croissance face aux défis structurels identifiés par l’OCDE.

L’accent mis sur l’amélioration de la productivité et la promotion des investissements privés dans l’industrie révèle une conscience aiguë des faiblesses du modèle économique actuel. La nouvelle charte des investissements, mentionnée comme un levier potentiel, devra être évaluée à l’aune de son impact réel sur l’attraction et la rétention des capitaux.

La question du secteur informel reste un enjeu critique. Son poids dans l’économie marocaine soulève des interrogations sur l’efficacité des politiques d’inclusion économique et de formalisation.

La transition de ce secteur vers l’économie formelle représente un défi majeur, avec des implications significatives pour la productivité globale et la qualité de l’emploi.

La réforme du système éducatif, présentée comme un pilier fondamental, mérite une attention particulière. L’augmentation du taux de scolarisation secondaire est certes importante, mais la qualité de l’enseignement et son adéquation avec les besoins du marché du travail sont tout aussi cruciales.

Enfin, les ambitions du Maroc en matière de lutte contre le changement climatique et de gestion des ressources hydriques s’inscrivent dans une vision à long terme louable.

Cependant, la concrétisation de ces objectifs nécessitera des investissements substantiels et une refonte des modèles de production et de consommation.

Au final, le rapport de l’OCDE dresse un portrait d’un Maroc en transition, jonglant entre des réussites macroéconomiques et des défis structurels profonds. La capacité du royaume à transformer ces défis en opportunités déterminera largement sa trajectoire de développement dans les années à venir.