Maroc : le pays d’Afrique du Nord reçoit une excellente nouvelle du FMI

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Crédit Photo : SAUL LOEB, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Le Fonds Monétaire International (FMI) vient de dévoiler des prévisions économiques encourageantes pour le Maroc, lors des Réunions de printemps organisées à Washington du 21 au 26 avril 2025.

Selon l’institution financière internationale, l’économie marocaine devrait en effet connaître une croissance de 3,9% en 2025, suivie de 3,7% en 2026, des chiffres nettement supérieurs à la moyenne régionale.

Cette projection optimiste pour le Maroc s’inscrit dans une reprise économique modérée mais constante, soutenue par des fondamentaux stables.

Il faut savoir que le royaume chérifien se distingue ainsi au sein de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, où la croissance moyenne est attendue à seulement 2,6% en 2025, après 1,8% en 2024, avant d’atteindre 3,4% en 2026.

Ces estimations régionales marquent d’ailleurs une révision à la baisse par rapport aux perspectives publiées en octobre dernier par le FMI, qui tablait alors sur une progression entre 2,1% et 4,0% sur la même période. Dans ce contexte, la performance marocaine apparaît d’autant plus remarquable.

L’inflation au Maroc devrait rester maîtrisée à 2,2% en 2025, avec une légère hausse à 2,3% en 2026, des niveaux qui témoignent d’une relative stabilité des prix dans le pays.

C’est un autre indicateur encourageant concerne le chômage, qui devrait connaître un recul progressif, passant de 13,3% en 2024 à 13,2% en 2025, puis à 12,9% l’année suivante.

Malgré l’avis positif du FMI, un défi persistant pour le Maroc

Malgré ces signaux positifs, le FMI anticipe un déficit du compte courant marocain représentant 2,0% du PIB en 2025, et 2,2% en 2026.

Ce déséquilibre, bien que modéré, rappelle les défis structurels auxquels le royaume fait face dans ses échanges commerciaux avec l’extérieur.

Cette situation s’inscrit dans un contexte mondial où l’institution financière internationale a récemment mis en garde contre l’impact des tensions commerciales sur les finances publiques.

Dans son rapport « Moniteur des finances publiques » publié le mercredi 23 avril 2025, le FMI souligne que « l’incertitude croissante et les changements d’orientation stratégique modifient les perspectives budgétaires » à l’échelle mondiale.

Face à ces défis, le FMI préconise des « ajustements budgétaires progressifs dans le cadre de programmes crédibles à moyen terme » pour l’ensemble des pays, afin de réduire la dette et de reconstituer des marges de manœuvre face à une incertitude grandissante.

Pour un pays comme le Maroc, les réformes des grands programmes de dépenses, notamment les subventions à l’énergie et les retraites, sont jugées « essentielles » par l’institution pour atténuer les vulnérabilités budgétaires et favoriser une croissance inclusive et durable.

Le FMI insiste particulièrement sur l’importance de « l’adhésion des parties prenantes », qui nécessite « une conception stratégique, une communication efficace, des protections solides et une gouvernance fiable »– des principes que le Maroc s’efforce de mettre en œuvre dans ses réformes économiques actuelles.

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