Maroc : l’âge minimum de mariage, la polygamie…, tout savoir sur le nouveau code de la famille qui fait jaser

Maghreb : le Maroc enchaîne deux gros succès diplomatiques

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Sa majesté le Roi Mohammed VI du Maroc, a présidé une séance de travail consacrée à la révision du code de la famille.

Cette rencontre intervient après la remise du rapport de l’Instance chargée de cette réforme, contenant plus de 100 propositions d’amendement.

En effet, après 1 an de tractation, le gouvernement du Maroc s’apprête enfin à présenter la nouveau sur la famille.

Concernant le mariage des mineurs, l’âge minimum de mariage passe de 16 à 18 ans (17 ans dans des cas exceptionnels).

La polygamie n’est pas totalement interdite, cependant, et en plus de l’accord explicite de la première femme, l’infertilité de la première femme (ou son impossibilité à avoir des enfants) doit être prouvée.

Pour la garde des enfants, la mère divorcée ayant la garde de ses enfants, la maintiendra même en cas de remariage.

Elle obtient aussi automatiquement la tutelle légale en cas de garde des enfants.

Au niveau de l’héritage, le Conseil des Oulémas a formellement interdit l’abrogation de la loi islamique du Taasib dans le cas où il n’y aurait pas de testament.

Le foyer familial est exclu de l’héritage. Il ne pourra être occupé ou partagé que par l’un des deux époux.

Une femme, qui vient de perdre son mari, ne sera donc pas forcée à quitter le foyer familial à cause d’une condition d’héritage.

De plus, une personne peut également céder de son vivant un bien, ou de l’argent, à ses héritières.

Parmi les autres propositions, l’Ijtihad (effort de réflexion pour interpréter les textes religieux) a été catégoriquement refusé par le Conseil des Oulémas.

Le recours à l’expertise génétique pour établir la filiation paternelle, ainsi que la successibilité entre un musulman et un non-musulman ont été au centre des débats.

En cas de différence de religion, il est cependant possible de laisser à son conjoint un testament ou une donation.

Désormais, il est possible de conclure l’acte de mariage sans témoin, lorsque c’est impossible d’en avoir.

La Nafaqa (terme en Islam désignant le soutien financier d’un mari à sa femme) est obligatoire dès l’établissement de l’acte de mariage.

Enfin, le travail de l’épouse au sein du foyer est désormais considéré comme une contribution au développement des biens acquis durant la relation matrimoniale.