Dans une démarche audacieuse visant à consolider son indépendance énergétique, le Maroc s’engage dans une nouvelle phase d’exploration pétrogazière.
L’annonce faite le 20 août par Chariot Oil du lancement des opérations de forage du puits Anchois-3 marque un tournant décisif dans la stratégie énergétique du royaume.
Situé sur le permis offshore Lixus, ce projet s’inscrit dans la continuité d’une découverte prometteuse de gaz naturel réalisée en janvier 2022.
L’ambition est claire : exploiter pleinement le potentiel des ressources sous-marines marocaines. Les équipes de Chariot et ses partenaires visent également le prospect Anchois North Flank, avec un potentiel gazier estimé à 213 milliards de pieds cubes.
Cette exploration pourrait ouvrir la voie à de nouvelles découvertes dans la région, notamment au niveau d’Anchois South Flank.
L’optimisme est palpable chez les dirigeants de Chariot. Adonis Pouroulis, PDG de la compagnie, évoque la possibilité de voir les réserves du site dépasser le seuil symbolique d’un trillion de pieds cubes.
Une telle découverte propulserait le Maroc dans une nouvelle dimension énergétique, renforçant son attractivité économique et sa position stratégique dans la région.
Cependant, la prudence reste de mise. Des tests de débit seront effectués pour évaluer la productivité réelle du puits avant d’envisager une mise en production.
Le succès de cette opération pourrait accélérer la prise de décision finale d’investissement, ouvrant ainsi la voie à une exploitation à grande échelle.
Cette initiative du Maroc dans le domaine pétrolier témoigne de sa volonté de diversifier ses sources d’énergie et de s’affirmer comme un acteur majeur sur l’échiquier énergétique régional.
Elle s’inscrit dans une vision à long terme, visant à réduire la dépendance énergétique du pays tout en stimulant son développement économique.
Le projet Anchois-3, fruit d’une collaboration entre Energen (45%), Chariot (30%) et l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (25%), illustre parfaitement cette ambition.
Il représente non seulement un défi technique et financier, mais aussi un pari sur l’avenir énergétique du Maroc.