Le Maroc, pays du Maghreb, vient de faire un pas de géant pour établir la souveraineté sanitaire africaine à travers la création d’une nouvelle Académie.
En effet, ce 23 novembre 2024, Dakhla, ville du Maroc a accueilli l’inauguration de l’Académie Africaine des Sciences et de la Santé, une initiative portée par la Fondation Mohammed VI.
Il convient de noter que cette nouvelle institution sera ancrée dans la vision d’une Afrique autonome en matière de santé.
L’académie, temporairement hébergée à l’Université Mohamed VI des Sciences et de la Santé, s’installera définitivement dans le complexe hospitalo-universitaire international Mohamed VI de Dakhla.
Ce projet d’envergure, déployé sur 47 hectares, ambitionne de devenir un pôle d’excellence continental associant formation, recherche et soins.
Pourquoi cette Académie au Maroc ?
La pandémie de COVID-19 a révélé l’urgence d’une autonomie sanitaire africaine.
L’académie répond à cet impératif en créant un espace de collaboration entre experts africains.
Les programmes de formation et de recherche visent à développer des solutions adaptées aux défis sanitaires spécifiques du continent, sans dépendre systématiquement des pays du Nord.
Le complexe intègre des infrastructures modernes : hôpital universitaire, résidences étudiantes, centres de congrès et espaces de restauration.
Des conventions de partenariat, signées lors de l’inauguration, consolident déjà le réseau de collaboration continental.
L’initiative marocaine dépasse le simple cadre académique. Et pour cause, elle incarne une vision panafricaine de la santé, où la mutualisation des ressources et des expertises devient le moteur du progrès. Les panels d’experts organisés lors du lancement témoignent de cette volonté de partage et d’enrichissement mutuel.
Au-delà de sa dimension sanitaire, ce projet montre aussi l’engagement du Maroc dans le développement du continent.
En positionnant Dakhla comme hub sanitaire régional, le royaume confirme sa stratégie d’intégration africaine. L’académie représente ainsi un double investissement : dans la santé publique et dans la coopération interafricaine.