Pendant que le Maroc et l’Égypte figurent parmi les pays les plus endettés d’Afrique, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin sont absents.
Le dernier rapport d’Afreximbank met en lumière la répartition de la dette extérieure en Afrique, soulignant l’importance stratégique de certains pays dans la dynamique financière du continent. Il analyse les risques liés à la concentration de l’endettement et les enjeux de soutenabilité budgétaire, notamment pour le Maroc, qui doit conjuguer résilience économique et gestion proactive de ses financements afin de préserver sa stabilité dans un contexte de resserrement des conditions de crédit.
Le Maroc est la quatrième économie africaine la plus endettée du continent, selon un rapport publié le 28 mai dernier par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).
Intitulé State of Play of Debt Burden in Africa and the Caribbean, ce document analyse la dynamique de la dette en Afrique et dans les Caraïbes, en mettant l’accent sur la soutenabilité des dettes souveraines.
Il en ressort que six pays africains concentrent à eux seuls 50 % de la dette extérieure du continent. Dans cet ordre, on retrouve l’Afrique du Sud (13,1 %), l’Égypte (12 %), le Nigeria (8,4 %), le Maroc (5,9 %), le Mozambique (5,3 %) et le Soudan (5,2 %).
Cette forte concentration de l’endettement accroît les risques systémiques, car une crise financière touchant l’un de ces pays pourrait avoir des répercussions négatives plus larges. Selon le rapport, un tel scénario fragiliserait les flux financiers transfrontaliers, affecterait les échanges commerciaux et modifierait le sentiment des investisseurs à l’égard de la dette africaine.
Selon le rapport d’Afreximbank, si le Maroc affiche une relative stabilité de sa dette, il n’en reste pas moins exposé aux ajustements budgétaires mondiaux et aux fluctuations des marchés financiers internationaux. Le pays doit donc optimiser la gestion de ses financements extérieurs, tout en consolidant les mécanismes de stabilisation monétaire.
De nombreux observateurs s’étonnent de voir le Maroc et l’Égypte figurer parmi les pays les plus endettés d’Afrique et l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Bénin soient absents.