Mark Zuckerberg, le patron de Meta, maison mère de Facebook, a reconnu mercredi certaines dérives de son réseau social, lors d’une audition houleuse au Sénat américain.
« Je suis désolé pour tout ce que vous avez vécu », a-t-il lancé aux victimes des dangers en ligne réunies dans la salle.
Face aux élus des deux bords politiques, le milliardaire a fait son mea culpa, tout en endossant le costume du pompier pyromane.
Car le créateur de Facebook est sur la sellette. Son groupe est accusé de ne pas suffisamment protéger les mineurs contre certains risques : exploitation sexuelle, cyberharcèlement, troubles alimentaires…
« Vous avez du sang sur les mains. Vous avez un produit qui tue des gens », a asséné le républicain Lindsey Graham aux dirigeants de Meta, TikTok, Twitter, Snapchat ou encore Discord.
Mark Zuckerberg déjà à l’œuvre ?
Sommé de répondre, Mark Zuckerberg a rappelé les moyens colossaux engagés : 20 milliards de dollars investis dans la sécurité depuis 2016 et 40 000 modérateurs employés.
« Nous travaillons dur pour fournir le soutien nécessaire aux parents et adolescents », s’est-il défendu.
Même justification du côté de TikTok, qui promet 1,8 milliard de dépenses supplémentaires dans ce domaine. Insuffisant aux yeux des sénateurs.
« Le niveau d’hypocrisie est ahurissant », a cinglé l’élu Richard Blumenthal, citant des documents internes prouvant le refus délibéré de Facebook de muscler ses équipes de protection des mineurs.
La pression politique se fait insistante pour davantage encadrer les GAFAM. Mais le Congrès peine à s’accorder sur des solutions concrètes, freiné par le lobbying intense des titans de la tech.
Face à ce statu quo, Mark Zuckerberg en a appelé directement aux élus.
« Je ne pense pas que vous allez résoudre le problème. Le Congrès devra vous aider », a-t-il plaidé.
Preuve que le patron de Meta prend conscience de sa responsabilité dans les travers du Web, mais aussi de son incapacité à endiguer seul la vague de fond.
Restez à jour en vous abonnant à notre chaine WhatsApp et notre canal Telegram.