Le projet de budget pour 2026, dévoilé ce mardi 14 octobre 2025, est « terriblement mauvais », a affirmé Marine Le Pen, qui entend, dans tous les cas, censurer le gouvernement de Sébatien Lecornu et estime « qu’il manque une poignée de voix » pour y parvenir.
« Nous n’avons strictement rien à attendre de ce gouvernement », a déclaré la cheffe des députés du Rassemblement national à l’Assemblée nationale, fustigeant un budget dans lequel « les dépenses de l’Etat continuent à augmenter, au bas mot de 25 milliards » d’euros, et qui comporte « encore des nouvelles créations de taxes ».
En revanche, « il n’y a rien dans le budget sur les retraites », ce qui « veut dire que le gouvernement n’a pas introduit la suspension » de la réforme Borne demandée par les socialistes, a-t-elle souligné un peu plus tard devant les députés RN et UDR réunis en intergroupe.
« Le PS est en train de se faire méchamment balader » et « à l’indignité de s’être fait acheter, il va ajouter le ridicule de s’être fait rouler », a-t-elle ajouté, accusant les dirigeants du parti à la rose d’avoir « topé avec M. Lecornu, M. Macron ou les deux » pour « justifier de ne pas censurer ».
« Tout cela est fait pour empêcher que de nouvelles élections se tiennent et que les Français puissent choisir l’alternance » incarnée selon elle par l’extrême droite. Mais « nous souhaitons la dissolution de l’Assemblée nationale », donc « nous censurerons maintenant l’intégralité des gouvernements qui seraient présentés par Emmanuel Macron », a-t-elle rappelé.
« Préparez-vous car la dissolution peut intervenir dans quelques jours, dans quelques heures », a ensuite insisté Jordan Bardella, affirmant que « si nous partons aux élections, c’est pour gagner ».
Le président du RN a posé son parti en « force de rassemblement de tous les patriotes », y compris des membres des Républicains à l’exception de leur chef Bruno Retailleau avec qui « l’alliance n’est pas possible ».
Raillant l’ex-ministre de l’Intérieur qui « a expulsé plus de gens chez LR que de clandestins », M. Bardella a assuré au contraire que le RN « est toujours prêt à accueillir en son sein des gens d’autres partis ».
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