Marine Le Pen : « L’accord commercial conclu par Ursula von der Leyen avec Donald Trump est un fiasco »

accord Trump Leyen

Crédit photo : DR

Conclu ce dimanche 27 juillet 2025 en Écosse, l’accord commercial entre Donald Trump et Ursula von der Leyen fait déjà couler beaucoup d’encre.

Qualifié d’« historique » par ses signataires, le pacte prévoit l’imposition de droits de douane à hauteur de 15 % sur certains produits européens, en échange d’engagements massifs de l’Union européenne en matière d’achats d’énergie et d’investissements aux États-Unis.

Selon les termes de l’accord, l’UE s’est engagée à acheter pour 750 milliards de dollars de produits énergétiques — principalement du gaz naturel liquéfié — et à injecter 600 milliards supplémentaires dans l’économie américaine, via divers projets d’investissement.

En contrepartie, Washington accepte de réduire certaines barrières commerciales, notamment sur les exportations automobiles allemandes.

Mais à peine l’annonce officialisée, les critiques se multiplient. Sur le réseau social X, Marine Le Pen, a vivement dénoncé ce qu’elle qualifie de « fiasco politique, économique et moral ».

Elle déplore d’abord un revers politique : selon elle, l’UE à 27 a obtenu un accord moins favorable que celui conclu plus tôt par le Royaume-Uni, post-Brexit.

« Les souverainetés, en matière commerciale, ne s’additionnent pas : elles se diluent, voire s’annulent, sous le poids de la bureaucratie bruxelloise », écrit-elle.

Sur le plan économique, l’élue critique un accord jugé asymétrique, dans lequel l’Europe se lie durablement à des importations énergétiques et militaires américaines.

Elle évoque une « capitulation en rase campagne pour l’industrie française » et une atteinte à la souveraineté énergétique.

Enfin, Marine Le Pen dénonce les concessions agricoles, estimant que les agriculteurs français ont été sacrifiés pour favoriser les exportations automobiles allemandes.

En clair, l’accord impliquerait une ouverture accrue du marché européen aux produits agricoles américains, en échange d’un allègement fiscal sur les véhicules germaniques.

Du côté de la Commission européenne, les responsables insistent sur le pragmatisme de l’accord. Il s’agirait d’un rééquilibrage stratégique face aux tensions commerciales croissantes et à la nécessité pour l’Europe d’assurer sa sécurité énergétique.

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