Au Niger, la crise politique perdure à la suite du coup d’État militaire orchestré pour renverser le Président Bazoum il y a quelques semaines. Cette situation de crise a suscité l’intervention accrue d’acteurs politiques étrangers, impliquant notamment des manifestations, des discussions et des pourparlers visant à apaiser les tensions.
Cependant, au cours de la journée du samedi 02 septembre 2023, des milliers de manifestants…. ont de nouveau exprimé leur demande de retrait des troupes françaises. Ils ont répondu à l’appel du M62, une coalition de la société civile qui soutient le coup d’État militaire de juillet et qui réclame le départ des soldats français du pays.
Ces rassemblements ont eu lieu à Ouallam, situé dans le sud-ouest du pays, ainsi qu’à Niamey, où des dizaines de milliers de manifestants, principalement des jeunes, se sont rassemblés devant une base militaire où sont déployés des soldats français.
Les manifestants ont exhibé des pancartes exigeant le retrait immédiat et sans conditions des forces françaises, même si les manifestations se sont globalement déroulées sans incident majeur.
La junte au pouvoir a récemment annulé les accords de défense concernant le stationnement et le statut des troupes françaises.
Malgré l’engagement antérieur des troupes françaises aux côtés des forces nigériennes dans la lutte contre les groupes jihadistes, les nouvelles autorités les accusent désormais de soutenir les groupes terroristes.
Malgré l’escalade des tensions, la France maintient sa position ferme et ne prévoit pas de retirer ses troupes du Niger. Une troisième journée de manifestations est programmée pour le dimanche prochain.