L’ancien président de la Centrafrique François Bozizé est visé par un mandat d’arrêt international.
En effet, la Cour pénale spéciale de la Centrafrique a lancé le mardi 30 avril 2024, un mandat d’arrêt international contre l’ex-dirigeant centrafricain, François Bozizé, pour de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par des militaires dans une prison entre 2009 et 2013.
« François Bozizé Yangouvonda est considéré comme suspect devant la Cour pénale spéciale pour sa responsabilité individuelle et hiérarchique pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Ces crimes ont été commis dans la ville de Bossembélé, dans un camp de détention qu’il a lui-même créé pour y enfermer les personnes qui s’opposaient à son pouvoir et à ses opinions », a fait savoir Gervais Opportun Bodagaye, porte-parole de la Cour pénale spéciale de Bangui.
L’institution judiciaire a cependant, demandé la coopération de la Guinée-Bissau où il s’est réfugié depuis un an, pour son extraction.
Mais apparemment, la Guinée-Bissau ne compte pas exécuter le mandat d’arrêter international émis contre l’ancien dirigeant centrafricain.
En effet, ce mercredi 1er mai 2024, le président bissau-guinéen a déclaré que son pays « n’a pas de loi d’extradition ».
Selon les informations du média français RFI, chef d’État a fait savoir qu’extrader François Bozizé serait « contraire à la Constitution » du pays.
« Depuis qu’il est arrivé en Guinée-Bissau, François Bozizé n’a créé aucun problème. Il est en exil, comme nous l’avons été par le passé », a expliqué le président Umaro Sissoco Embaló à l’agence de presse portugaise Lusa, selon RFI.
Âgée de 77 ans, l’ancien président de la RCA, François Bozizé a été jugé par contumace, par le parquet de Bangui, pour « complot » et « rébellion ». Il a été condamné en septembre 2023 aux travaux forcés à perpétuité.
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