À peine 48 heures après sa défaite en finale de Ligue Europa face à Tottenham, Man United a déclenché une nouvelle vague de licenciements.
Le club anglais a en effet commencé à informer certains de ses employés qu’ils allaient perdre leur poste, dans le cadre d’un vaste plan de réduction des coûts.
Dès cette semaine, certains des 200 salariés concernés reçoivent la confirmation de leur départ. Ce timing, jugé brutal par plusieurs observateurs, coïncide avec la volonté du club de réaliser des économies immédiates.
Jim Ratcliffe, nouveau copropriétaire et patron du groupe Ineos, pilote ce qu’il appelle un « plan de transformation ». Son objectif : ramener Manchester United à l’équilibre financier après des pertes nettes estimées à plus de 370 millions de livres sterling sur les cinq dernières années.
En plus des suppressions de postes, le club applique plusieurs mesures d’austérité. Il a notamment fermé la cantine du personnel, augmenté les prix des billets et mis fin au rôle d’ambassadeur rémunéré de Sir Alex Ferguson. Même les services de restauration destinés aux employés non-joueurs sont réduits.
Ce n’est pas la première fois que Manchester United tranche dans ses effectifs. En 2024, le club avait déjà supprimé 250 postes.
Cette fois, le choc est d’autant plus grand qu’il survient juste après une finale perdue et une saison qui prive l’équipe de Ligue des champions.
Cette non-qualification devrait coûter environ 100 millions de livres au club. Elle a aussi provoqué une chute de la valeur de l’action de Manchester United, estimée à 160 millions de livres sterling en bourse.
Ces décisions soulèvent de nombreuses critiques. Du côté des supporters comme du personnel, plusieurs voix dénoncent une gestion froide et distante, éloignée des valeurs historiques du club. Certains y voient un sacrifice de l’humain au nom de la rentabilité.
Dans ce contexte tendu, le manager Ruben Amorim, arrivé en novembre, a exprimé sa déception et a même proposé de quitter son poste si le club ou les fans le jugeaient responsable.
Face à cette tempête liée à sa défaite face à Tottenham, Man United semble déterminé à poursuivre sa restructuration, quitte à froisser son identité et fragiliser encore un peu plus le lien avec ses supporters.