La situation s’améliore pour le peuple au Mali avec l’annonce samedi par les rebelles touaregs de la levée des barrages qu’ils avaient instaurés fin 2023 sur les routes du nord.
C’est donc un soulagement pour les populations locales durement touchées.
Le Cadre stratégique permanent (CSP), une alliance de groupes armés à dominante touareg, l’a annoncé dans un communiqué.
L’alliance a ainsi décidé de « lever tout barrage sur les axes allant de la frontière algérienne vers les villes de Tombouctou et Gao ».
Cette décision intervient après la reprise de contrôle par l’armée malienne de plusieurs localités du nord, dont la ville stratégique de Kidal, ancien bastion des rebelles indépendantistes.
Selon Almou Ag Mohamed, porte-parole du CSP cité par l’AFP : « le blocus était pour asphyxier l’administration de la junte et montrer que les forces armées maliennes ne contrôlent pas grande chose en dehors des grandes agglomérations. La levée, c’est pour soulager les populations et les commerçants ».
En effet, ce blocus décrété fin 2023 sur le transport de marchandises et de personnes a eu de lourdes répercussions économiques et humanitaires dans cette région déjà fragile, en proie à l’insécurité jihadiste.
Rebelles dispersés au Mali parmi le peuple, mais toujours armés
Si cette annonce marque une accalmie bienvenue entre le gouvernement de transition malien et les mouvements rebelles, ces derniers n’ont pas déposé les armes pour autant.
Après leur défaite face à l’offensive de l’armée appuyée, selon eux, par des mercenaires russes, ils se sont dispersés dans le désert et les montagnes du nord.
Le conflit avait repris en août 2023 après huit ans de trêve relative. Les groupes rebelles et Bamako se disputent le contrôle du territoire ainsi que des camps militaires délaissés par la Mission de l’ONU (Minusma) contrainte au départ.
Si la reprise de Kidal et d’autres villes symbolise un succès militaire et politique pour la junte, qui entend affirmer la souveraineté de l’Etat malien, le conflit avec les rebelles touaregs reste entier.
Loin d’être réglée, la situation sécuritaire au nord reste dangereusement instable.
© Avec AFP
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