Mali : tirs et détonations dans la capitale Bamako

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Crédits photo : PEXEL / © aboodi vesakaran

Des tirs et des détonations résonnent depuis ce mardi 17 septembre dans la capitale malienne Bamako, a rapporté un correspondant de l’AFP.

Les faits auraient eu lieu à proximité d’un commissariat de police et de l’aéroport, d’après les témoins.

« Des hommes armés non encore formellement identifiés ont attaqué ce matin au moins un camp de gendarmerie de Bamako », a dit un responsable de gendarmerie sous le couvert de l’anonymat.

Selon Sputnik, c’est l’école de gendarmerie qui a subi l’assaut des terroristes. Le site précise que les forces armées ont pu repousser les assaillants.

Le Mali traverse une période d’instabilité et de conflit depuis l’occupation des régions du nord par des groupes armés.

À la suite de la rupture institutionnelle survenue le 18 août 2020, un gouvernement ainsi qu’un Conseil national de transition (CNT), faisant office d’Assemblée nationale, ont été mis en place en attendant l’organisation d’élections démocratiques. Le colonel Assimi Goïta a été proclamé chef de l’État le 28 mai 2021 par la Cour constitutionnelle.

Réunis le 3 juillet 2022 lors d’un sommet ordinaire à Accra, les chefs d’État de la CEDEAO ont décidé de lever les sanctions économiques et financières imposées au Mali et ont accepté le calendrier proposé par le gouvernement de transition pour un retour à un régime civil en mars 2024.

Cependant, le Sommet a interdit aux autorités de transition de participer aux futures élections et a maintenu des sanctions individuelles visant certains membres du régime.

Ce calendrier prévoyait la tenue de l’élection présidentielle en février 2024 et l’installation du Président élu en mars 2024.

Cependant le 25 septembre 2023, le gouvernement a évoqué des raisons techniques pour reporter sine die l’élection présidentielle.

Il a aussi annoncé que l’élection présidentielle restait sa seule priorité. Seul le référendum constitutionnel, a été organisé le 18 juin 2023. La nouvelle constitution a été approuvée à 97 % et promulguée par le président de la transition.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur retrait de la CEDEAO le dimanche 27 janvier 2024 en justifiant leur acte par l’éloignement de l’organisation sous-régionale des idéaux d’intégrations des pères fondateurs.

Le 25 janvier 2024, le président de la transition, Assimi Goïta, a créé un organe de dialogue inter-maliens pour parvenir à la paix, après avoir officialisé la fin de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, conclu en 2015 avec les groupes armés.